Hvk-ACCO : Le calumet ou la comédie d’une fausse paix durable ?
Transports urbains.
Hvk-ACCO : Le calumet ou la comédie d’une fausse paix durable ?
Le gouverneur de la ville de Kinshasa, Daniel Bumba Lubaki et Bienvenu Kakule, président provincial de l’Association des Chauffeurs du Congo, ACCO, ont conclu une concertation au cours d’une réunion où il a été, finalement, décidé la levée de la grève observée le lundi dernier, par les chauffeurs de transports en commun de la capitale.

C’est une bonne chose pour la forme mais, c’est une comédie pour le fond du problème qui n’est pas résolu. Pour avoir paralysé la circulation des transports, c’est tout !? Est-ce que ce compromis n’aura pas du mal à être respecté ?

Connaissant les mentalités des deux côtés des concernés, à savoir : les chauffeurs et les agents de contrôle de la division urbaine des transports, sans compter les policiers récalcitrants.

Nous savons qu’il a fallu plusieurs menaces et protestations des chauffeurs face aux nombreuses tracasseries pendant les contrôles normaux et barbares sur le terrain pour en arriver à cette énième grève.

Faut-il croire à la sincérité des uns et des autres ?
C’est difficile lorsque l’on tient compte de certaines réalités structurelles.

Primo: Les chauffeurs kinois, en particulier, sont-ils de bons élèves qui respectent les consignes ou la discipline ? Question à 1 point seulement.
Secundo : Qui sont, pour la plupart, les agents de contrôle de la division urbaine des transports urbains de Kinshasa ?

Il faut le savoir pour comprendre les inquiétudes que l’on doit partager à ce sujet.
Voici les réponses recueillies après une mini enquête:
Primo: Les chauffeurs kinois sont des indisciplinés et incapables de se ranger, de manière durable, à la moindre légalité. Les chauffeurs kinois sont vicieusement attachés aux manœuvres dilatoires contre tout ce qui représente l’ordre et la logique. Les chauffeurs kinois prennent beaucoup d’honneur et d’orgueil à enfreindre toutes les mesures publiques, en commençant par le simple code de la route! Les chauffeurs fixent, eux-mêmes, les prix ! Parfois, ils sont complices des agents de l’ACCO pour la majoration des tarifs ! Les chauffeurs réduisent les courses normales en demi-terrain dans l’improvisation ou avec l’entente de l’ACCO !….etc, tellement de remarques qualifient les chauffeurs kinois qui ont perdus toute confiance des passagers et de la clientèle, de jour comme de nuit. Et puis, ici, nous n’avons obtenu que les réactions sur le profil professionnel. Essayez d’en savoir sur la moralité des chauffeurs kinois !!??

Secundo : Du personnel de la division urbaine des transports et consorts, il est déploré que ces agents de contrôle sont aussi indexés par les usagers des transports comme des vraies brutes en liberté publique. On leur reproche les façons de contrôler. A plusieurs, ils fondent sur un bus ou un taxi, à la manière d’un assaut militaire, d’un abordage des pirates, bref, ce sont des agressions qui s’opèrent sur le terrain contre les conducteurs en général et les chauffeurs des transports en particulier ! En passant, certains n’ont plus de crédit aux yeux des passagers comme des chauffeurs à force de se laisser corrompre au grand jour ( cas de Mbote ya Likasu= l’argent glissé dans la paume de la main).

La preuve. Personne, expatriés compris, n’est disposé à leur remettre les papiers de bord ou pièces justificatives demandés. Raison. Ils seront d’office confisqués avant de connaître l’infraction commise ou à charge ! C’est dommage pour nos routes livrées à la merci de tels chauffeurs comme de pareils représentants de la régulation routière.
Dernières nouvelles alarmantes au sujet de la division urbaine des transports. Il y aurait, parmi la majorité du personnel de ce service, plus des militants d’un parti politique, il paraît ! Nous sommes en train de vérifier cette information.

Ces agents, coiffés de l’autorité de la division urbaine des transports, pour leur exercice, s’arrogent une autre influence, celle d’appartenir au parti présidentiel, pour narguer n’importe qui!
Ils réquisitionnent des motos, ravissent des contacts, arrachent des plaques, crèvent des pneus, défient les policiers, font la loi et le désordre en même temps sur la voie publique.

Voilà à peu près, le décor du secteur des transports urbains dans la ville de Kinshasa, capitale de la république démocratique du Congo. Cette grève des chauffeurs de transport en commun est comme des symptôme d’une maladie qu’il faut absolument soigner pour la guérir pour de bon des angoisses sociales.


Un rapport à établi que les policiers les plus corrompus de l’Afrique sont, en première place, ceux de la RDC, suivis de ceux du Kenya, de l’Afrique du Sud et du Nigeria. C’est pire qu’une humiliation continentale, c’est une condamnation notoire, une réprobation nationale !
Aux autorités compétentes de comprendre par où il faut travailler pour anéantir ces faiblesses reconnues et indexées à ces catégories des congolais qui désolent leurs propres compatriotes sans parler des étrangers qui profitent, de cette médiocrité, pour se permettre des avantages scandaleux et inadmissibles.

C’est pourquoi, au lieu de s’en tenir qu’à l’aspect publicitaire de la concertation entre le gouverneur de la ville et l’ACCO, nous réclamons plus de sérieux public et de conviction professionnelle de part et d’autre.

Si vraiment, l’objectif de cette rencontre était de comprendre les préoccupations ayant mené à la grève déclenchée par les chauffeurs, il est temps pour les autorités de veiller à la rigueur et à l’application des mesures qu’elles arrêtent.

Généralement, ce sont les passagers qui subissent les dommages des chauffeurs comme des agents de contrôle. Si rien n’est fait, en amont, c’est sûr qu’en aval, le mal va se régénérer dans le fond et la forme ; par conséquent, les dispositions du cadre de concertation ne seront jamais respectées.
La rédaction.
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