Nairobi, Kenya: La mort suspecte d’un blogueur, détenu par la police, embrase la capitale Nairobi.

Nairobi, Kenya. La mort suspecte d’un blogueur détenu par la police embrase la capitale Nairobi.

Un blogueur kényan, dénommé Albert Ojwang, arrêté le week-end dernier à Nairobi, capitale du Kenya, est malheureusement mort en détention.

Les circonstances de son décès constituent la cause qui a fait descendre, dans les rues de la ville, depuis le lundi, des centaines de jeunes kényans et kényanes communément surnommés  » la génération Z ».

Ces manifestants très remontés accusent la police de l’avoir carrément assassiné. Ce qui est grave dans ce pays où la démocratie n’arrête pas de surprendre, contrairement à d’autres pays où on tue au grand jour sans susciter la réaction de la population.

Dans la tourmente de cette mort suspecte d’un blogueur, tout le centre ville de Nairobi est paralysé par des troubles. Les activistes de la Gen-Z exigent  » Justice pour la victime » et « démission de l’inspecteur général adjoint de la police », monsieur Eliud Lagat.

Pour être franc, les jeunes kenyans ne rigolent pas et font la différence avec les jeunes des autres pays africains. Pour rappel, ils avaient soumis le président et tout le gouvernement à revoir des décisions économiques l’an passé.

En fait, qui était Albert Okwang et que faisait-il ?

C’était un blogueur sur X et Facebook. Comme beaucoup de jeunes, sans emploi fixe mais, conscient de l’actualité et des enjeux, il commentait beaucoup de politique et dénoncer certaines dérives des politiques. C’est pour cette raison qu’il avait apparemment été arrêté par la police qui l’avait retenu dans cachot où il est mort, pendant sa détention.

De quoi ou comment est-il mort? Voilà, les questions qui enflamment les manifestants.
La police fait pression, au sein de la CDB de Nairobi, sur les jeunes de la Gen-Z qui exigent justice pour Albert Ojwang.

Ojwang serait décédé en garde à vue dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 juin. Sa mort suscite un important émoi national et des critiques à l’encontre de la police qui affirme qu’il s’est suicidé or, l’autopsie pratiquée sur le corps de la victime révèle des marques des coups à la tête et au cou. Ce qui laisse croire que la mort est probablement due à une violente agression et un étranglement qui contredisent les affirmations de la police.

La famille du défunt qui a vu le corps et l’avocat disent qu’il avait plus d’une blessure sur son visage, sur ses mains et sur son corps. Alors, la question supplémentaire que l’on se pose est de savoir : Comment aurait-il pu s’infliger tout seul de telles blessures ? .

C’est l’indignation générale sur les réseaux sociaux et dans le pays où, des nombreux appels à manifester, pour exiger des comptes au gouvernement et au Chef de l’État, William Ruto, se multiplient.

Entretemps, une enquête indépendante dans la police a été ouverte, tandis que les agents impliqués ont été suspendus. Cet incident qui survient un an après les manifestations contre le projet de loi des finances en 2024, n’est guère favorable à l’image et au régime en place qui s’éloigne des faveurs du peuple.

(De notre correspondant à Nairobi J.Rash…pour Olympus médias. Photos de Stafford Ondego).