Est de la RDC : Les calculs s’aggravent autour de la ville de Goma.
La situation des combats entre les rebelles soutenus activement par le Rwanda et les forces loyalistes de la République démocratique du Congo autour de la ville de Goma est en passe de servir de monnaie de change entre plusieurs acteurs africains et internationaux.

Plus, l’Est de la RDC ressemble à un terrain de football où plusieurs équipes nationales et internationales jouent pour une compétition où l’arbitrage n’est plus assuré.

L’étau qui se resserre sur Goma livre à quel point tous les procédés engagés pour résoudre la crise, notamment les processus de Luanda et de Nairobi, ont lamentablement échoués et provoqués d’autres conflits secondaires mais, excessivement dangereux et capables d’étendre les affrontements à de nouveaux enjeux et risquent d’entraîner toute l’Afrique, du moins, un peu plus des pays.

On sait qu’entre le Rwanda et l’Angola, ça sent une animosité grandissante car, pour le président Joäo Lourenço, les mouvements sur le terrain des troupes rebelles manifestent les manœuvres et manipulations sournoises de Paul Kagame. Pour le médiateur de Luanda, c’est un sabotage contre sa volonté réelle de trouver un arrangement entre les protagonistes de ce conflit. Pour lui, c’est une déception pour laquelle il se sent intensément humilié.

D’autre part, la démarche de Paul Kagame en direction de la Turquie, est carrément un signe manifeste du dénigrement rwandais du processus de Luanda, si pas sa disqualification pure et simple. La frustration angolaise est nette avec l’attitude récente du président turc, Recep Tayyip Erdogan, qui a donné son accord et s’est annoncé tel le probable futur intermédiaire, entre les adversaires, pour la suite des événements.

Sur l’échiquier des enjeux, la République démocratique du Congo de Félix Tshisekedi Tshilombo et ses alliés dont l’Afrique du Sud, font face au camp du Rwanda avec des ombres encore mal définis. On ne connait pas toujours les positions réelles de la république du Congo, du Kenya, de l’Ouganda, de la Tanzanie. Cependant, des pays comme le Burundi, le Tchad, la Centrafrique, la Zambie et, à coup sûr, pour la raison évoquée plus haut, l’Angola, penchent du côté de la RDC.

Ce conflit tend lentement vers une conflagration générale avec des consequences intra et extra-regionales. Ce qui fait peur si, très rapidement, l’escalade n’est pas jugulée par une dissuasion plus puissante. A ce niveau, il n’y a plus que les États-Unis d’Amérique, la Russie et…la Chine.

Le pays de l’Oncle Sam détient des intérêts importants en RDC et est capable de tout imposer au Rwanda en faveur ou en défaveur de la paix. La Russie observe et attend pour publiquement afficher sa position. La Chine à plus à gagner en RDC qu’au Rwanda. On imagine quel degré de déclenchement belliqueux les effets d’une détérioration des conflits, en rapport avec l’Est de la RDC, risque de soulever.

Il y a une urgence mondiale que ce conflit, le plus étrange et muselé, qui a trop duré en vienne à sortir de toutes ses ambiguïtés diplomatiques.
Aujourd’hui, tout se joue sur la situation de la ville de Goma où l’état de siège est à une alerte maximale. Plusieurs habitants ont vidé les lieux où les échos des bombardements et échanges des tirs animent les voisinages de leur proximité.

Avec cette délicate tension militaire, Kinshasa a plus un couteau sur la gorge et le Rwanda a une épée de Damoclès au-dessus de la tête.
Le pouvoir en place de Félix Tshisekedi ne peut pas se permettre la chute de Goma. Ce serait considéré tel l’hallali du régime qui va devoir subir un mécontentement populaire national.

Quant au Rwanda, la preuve et la compromission de l’action subversive de Paul Kagame vont se médiatiser à la une du monde entier or, il est crucial, pour le Rwanda et ses velléités hégémoniques régionales, de jouer dans l’ombre et éviter que la communauté internationale en fasse une priorité.

Il n’y a plus qu’à attendre que si le rôle, qui semble décisif, que voudrait incarner le président turc, Recep Tayyip Erdogan, d’un côté proche de Félix Tshisekedi, avec Paul Kagame, le président rwandais,



La rédaction.
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