Transco. Dernier épisode : Le ver est dans le fruit !
Transports.
Transco. Dernier épisode : Le ver est dans le fruit !
Les langues ont commencé à se délier sur les véritables causes à l’origine de la megestion qui a minée cette entreprise publique des transports. A coup sûr, au regard des nouvelles informations reçues, le ver est dans le fruit. Il faut l’extraire de peur que le fruit entier soit contaminé.

Dans la société, le malaise social persiste en dépit de la bonne volonté et des gestes engagés par le gouvernement congolais. Ces assurances, de paiement immédiat des deux mois d’arriérés des salaires, des allocations familiales et scolaires au cours du mois d’août et de la reprise des subventions de l’état en carburant etc, n’ont pas suffi à ramener la confiance dans le personnel d’exploitation, en particulier. Les agents réclament le départ pur et simple du directeur général Cyprien Mbere Moba. Ils ne veulent plus de lui, un point un trait!

Même que la commission chargée de l’audit interne a tenté en vain de plaider pour ce mandataire vivement contesté par ses propres agents catégoriques et déterminés à poursuivre la grève jusqu’à la satisfaction de l’ensemble de leurs revendications, c’est-à-dire, avec le renvoi ou la démission de ce dernier.

La délégation syndicale de la société Transco, au cours de la séance de travail avec le Vice-premier ministre, ministre des transports, désenclavement et voies de communication, Jean-Pierre Bemba Gombo, avait présenté au gouvernement les différentes revendications des travailleurs qui exigent, entre autres conditions pour la levée de la grève sauvage, la révocation du directeur général, Me Cyprien Mbere moba, pour des fautes graves de gestion. Il est reproché à cet ancien bâtonnier du barreau de l’ex grand Bandundu, l’encaissement personnel du gros des recettes rapportées par l’exploitation des bus qui prennent, suivant les accusations, une destination dont il est le seul à connaître le secret.
Le DG, Me Cyprien Mbere Moba est sur une chaise éjectable. Il n’y a point de doute.

Entretemps, en attendant le rapport de l’audit effectué, le ministre de tutelle a rassuré de prendre des mesures fermes après que ses conclusions soient présentées au conseil des ministres du gouvernement national. Ce qui veut dire que le sort du directeur général incriminé est en voie d’être délibéré.

Quand même, il est à reconnaître, dans cette dégradation du climat socio-professionnel à Transco, que l’on ne peut pas clouer au pilori, seulement le directeur général Cyprien Mbere Moba !
Si ce dernier, parmi les injustes qui se sont succédés à la direction de la société Transco, a commis des fautes graves, le climat de la société s’était progressivement détérioré depuis les premières dérives de celui qui avait dépossédé le mandataire étranger, à l’inauguration.

Il s’appelait Michel Kirumba Kimuha, le véritable premier ver qui a infecté le fruit à un point que, ceux qui l’ont suivi dans la tentative de redresser le bateau, ont eu de la peine de sauver le naufrage.

C’est à lui que reviennent les plus grands dommages infligés à cette entreprise du portefeuille. C’est lui qui a instauré et provoqué les tares qui règnent dans la marche des services. Avec lui, il s’appliquera le tribalisme à outrance, le clientélisme et le favoritisme. En son temps, il ne répondait pas aux ordres du ministre de tutelle de l’époque : Justin Kalumba Mwana Ngongo, en raison de sa proximité avec la Primature où il venait d’assumer le poste de conseiller principal en charge des infrastructures et Transports.

On raconte que les comptes bancaires de la société Transco avaient des particuliers comme gestionnaires reconnus dont sa propre épouse et les membres de famille de certaines autorités locales.

Cette megestion profonde a détruit tout l’édifice savamment préparé par les instructeurs et gestionnaires expatriés en contrat solide avec l’état congolais. Cependant, Michel Kirumba Kimuha n’agissait pas seul. Il était couvert au plus haut niveau pour rester impuni jusqu’à la comédie de son arrestation pour faciliter sa fuite vers les États-Unis d’Amérique où il serait, avec les siens, en sécurité et garanti des finances accumulées dans les réserves de Transco qui continue à payer de ses frasques.

C’est à penser à déformer cette exclamation désormais célèbre de notre très cher léopard : » La justice de Dieu y en a-t-il ou y en aura-t-il ? »
Ainsi, de ce mauvais pas, des pratiques ont pris cours, à plusieurs niveaux internes de la société tuée à petit feu avec la suspension des subventions qui a entraînée l’incapacité de renouveler le charroi qui a longtemps été retardé.

Pendant tous ses flottements managériaux, les engins ont été cannibalisés, pillés jusqu’au démembrement déguisé de la société ( dédoublée en Trans-Academia) alors que des lignes pour le transport des étudiants sont encore effectives chez Transco !! Finalement, l’indiscipline croissante, les lignes ne sont plus respectées, les bus font aussi des demi-terrains comme les transporteurs privés, ce qui a permis l’existence des caisses parallèles, d’où le compartimentage financier.
A coup sûr ! Ils seront tous jugés sur leurs actes!

Et voilà que depuis, les choses n’ont plus marché jusqu’à aujourd’hui lorsque l’actuel DG, ancien bâtonnier du barreau de l’ex grand Bandundu, Me Cyprien Mbere Moba, ne peut plus accéder à son bureau que les agents lui refusent. Même que, paraît-il, des dispositions sont en place, au sein de sa direction générale, pour que le DG banni et honni, n’ait strictement plus droit à figurer, de près ou de loin.

Conclusion. C’est une situation très délicate d’un côté comme d’un autre car, en cas de la défaite de ce mouvement de mobilisation contre le maintien du Dg conspué, inévitablement, beaucoup de travailleurs subiront des représailles quitte à perdre leur emploi.
C’est donc, quitte ou double !
Guy ILUNGA KABAMBA
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