Opération « Fungola misu ti na 10 mètres », traque ou matraque ?
Sécurité territoriale.
Opération Fungola misu ti na 10 mètres, traque ou matraque ?
Les choses commencent à se préciser, dans l’air du temps actuel, quant à la proportion des infiltrations en république démocratique du Congo.

L’opération lancée par Madame la vice-ministre nationale de l’intérieur, décentralisation et affaires coutumières, Eugénie Tshiela Kamba, permet de prendre conscience de la dimension nationale de cette préoccupation sécuritaire.

« Ouvres les yeux jusqu’à 10 mètres ! » La meilleure traduction ferait plutôt : » Fais attention autour de toi jusqu’à 10 mètres! »
Pourquoi cette campagne ? Le degré des tentatives et actions de déstabilisation de la république démocratique du Congo, dans tout ce qu’elle compte comme institutions se sont multipliées.

Même qu’elles ont atteint un degré alarmant. Il faut le reconnaître. Beaucoup de congolais et congolaises ont démontré leur volonté qui ne correspond pas à l’intérêt supérieur de leur Nation.

Après la tentative du coup d’état manqué au Palais de la Nation, l’agression à l’Est par le Rwanda avec la complicité des compatriotes traîtres, la passivité d’une certaine communauté internationale face au génocide des congolais, le parti pris de certains dirigeants étrangers sur le conflit et la part du président rwandais, Paul Kagame, les incursions des milices mystico-religieuses, la résurgence de l’insécurité dans quelques provinces et, surtout, la dernière évasion à la prison centrale de Makala de Kinshasa, avec l’empoisonnement du ministre d’État, ministre de la justice et Garde des Sceaux, le tableau est plus sombre que jamais quant à la situation sécuritaire.

Tous ces cas constituent suffisamment des préoccupations pour la souveraineté nationale dans toute son administration territoriale ainsi que la sécurité des personnes et des biens congolais.

Les ennemis sont parmi nous, c’est sûr ! Les uns sont bien connus et les autres se dissimulent dans la masse sans perdre leurs mauvaises intentions et projets de nuisance.

Pour exemple, le climat malsain qui prévaut dans les grandes villes de l’Est du pays, notamment à Goma, Béni, Butembo, Bunia et Bukavu, témoigne d’un terrorisme larvé contre l’autorité de l’État.


C’est un devoir patriotique que de s’aligner dans cette campagne de vigilance publique contre tous ses éléments subversifs qui épient les moindres occasions pour semer le chaos et la panique. La dernière déclaration du Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, qui a évoqué l’intervention d’une main noire derrière toute cette criminalité organisée et planifiée, n’est pas à prendre à la légère si l’on aspire à une paix sociale interne.

Étant donné que nos frontières ne sont pas parfaitement verrouillées ni surveillées, il est impérieux de contrôler tous les flux migratoires dans les limites du territoire national.


La tâche n’est pas facile compte tenu du fait qu’à ce jour, la république démocratique du Congo ne dispose d’aucun procédé ni modèle de référence pour déterminer l’identité réelle des ressortissants congolais !

La carte d’électeur est dotée de manière sélective et progressive car, plusieurs jeunes non éligibles, lors de la dernière révision du fichier électoral, ont atteint leur majorité mais, devront attendre 2028 pour obtenir cette pièce qui fait office, à tort, de carte d’identité.

Il faut donc beaucoup miser sur la population pour détecter les intrus et infiltrés qui déjouent encore les mesures de surveillance civile, qui échappent à la traque des services compétents.

Seulement, l’opération » Fungola misu ti na 10 mètres » ne doit pas non plus servir de moyens de régler des comptes à des victimes innocentes des véritables griefs recherchés ! Ni se convertir en une cruelle chasse aux sorcières politiques ! Au regard de l’absence d’éléments notoires qui indiquent ou contre indiquent la certitude de l’identité des personnes, il convient que beaucoup de précautions encadrent cette opération au niveau communal où la circulation et le brassage des citoyens et citoyennes sont en perpétuel changement.

Les communes doivent prendre le relais, à la base, de cette opération de contrôle des individus suspects sur l’ensemble du territoire national. Ainsi, la campagne de cette opération doit parvenir à sensibiliser le public sur le bien fondé de cette inspection et détection des infiltrations susceptibles de compromettre notre intégrité nationale.

Si l’on néglige cette exigence de bien responsabiliser les entités décentralisées et déconcentrées à s’y impliquer, on risque fort de nombreux abus dans la population locale telle que la justice populaire qui est souvent, entre la bavure et l’incompréhension dans nos cités surpeuplées.
Vivement le démarrage officiel de l’opération » Fungola misu ti na 10 mètres »!
La rédaction.
Share this content:



Laisser un commentaire