De la méfiance à la maîtrise : Quand la Diplomatie de Félix Tshisekedi redéfinit l’ordre stratégique en Afrique centrale (65ᵉ Tribune de l’Ambassadeur Jean Thierry MONSENEPWO).
De la méfiance à la maîtrise : Quand la Diplomatie de Félix Tshisekedi redéfinit l’ordre stratégique en Afrique centrale (65ᵉ Tribune de l’Ambassadeur Jean Thierry MONSENEPWO).
« Il n’y a pas de puissance sans souveraineté. Il n’y a pas de souveraineté sans vision diplomatique ».
Introduction.
L’actualité récente a consacré un tournant historique : la signature d’un accord stratégique entre la République Démocratique du Congo et les États-Unis, articulé autour de deux piliers fondamentaux : la sécurisation des zones minières et la coopération en matière de défense.
Cet acte diplomatique, sous la direction du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, ne constitue pas seulement une opération bilatérale ; il engage la RDC dans un nouvel équilibre géopolitique, dans lequel les ressources congolaises deviennent un levier de puissance maîtrisé, et non un facteur de prédation incontrôlée.

La critique, souvent prompte mais rarement profonde, évoque une reconfiguration des influences, un “nouveau pacte colonial”.
Or, ce que nous vivons n’est pas un abandon de souveraineté, mais l’exercice adulte et stratégique de celle-ci.
I. Une diplomatie proactive fondée sur l’intelligence des rapports de force.
Sous le leadership de Félix Tshisekedi, la diplomatie congolaise a abandonné le rôle passif de “fournisseur brut” au profit d’un positionnement proactif, inscrit dans la logique des intérêts réciproques.
Le partenariat signé avec Washington repose sur une réalité simple : la transition énergétique mondiale ne peut se faire sans les métaux critiques dont regorge la RDC (cobalt, lithium, cuivre). Mais ces richesses n’ont de sens stratégique que si elles sont sécurisées, valorisées, et si le pays producteur en capte la juste part.

Face à un environnement régional marqué par des menaces hybrides (groupes armés, milices transfrontalières, prédation informelle), l’approche de Kinshasa est claire : stabiliser pour transformer. Les États-Unis, de leur côté, cherchent à diversifier leurs chaînes d’approvisionnement hors des zones d’influence chinoise. Les intérêts se croisent, se reconnaissent, et se contractualisent.
II. Le précédent zambien : un exemple à méditer.
La Zambie, voisine méridionale, a longtemps subi la “malédiction de l’opacité minière”, où la présence étrangère n’était encadrée ni par des mécanismes de contrôle, ni par des clauses de transfert technologique. Résultat : un enrichissement marginal pour l’État, et une dépendance accrue.
En négociant un partenariat équilibré, assorti de clauses sur la transparence, la souveraineté minière et le renforcement des capacités nationales, le Président Tshisekedi corrige d’emblée les erreurs du passé, et inscrit la RDC dans une logique de codéveloppement maîtrisé.

III. Un renversement géopolitique majeur dans la région des Grands Lacs.
Cet accord avec les États-Unis est aussi une réponse aux manœuvres régionales de déstabilisation orchestrées par certains États voisins, en particulier le Rwanda.
L’agression persistante dans l’Est de la RDC, menée sous des habillages pseudo-révolutionnaires par des groupes comme le M23, est d’abord une guerre économique : il s’agit de maintenir une insécurité structurelle pour faciliter l’exploitation illégale des minerais.
L’implication américaine dans la sécurisation des corridors miniers (notamment au Nord-Kivu et au Sud-Kivu) introduit un facteur de dissuasion important : elle rend plus coûteuse toute tentative de prédation par des puissances régionales soutenues par des intérêts privés et mafieux.
Loin de nous soumettre, cet accord redonne à l’État congolais une capacité d’action autonome, adossée à une alliance stratégique qui renforce son poids diplomatique au sein des institutions internationales.

IV. Une lecture de souveraineté conforme au droit international.
Contrairement aux critiques populistes ou crypto-nationalistes, ce partenariat respecte intégralement les principes de souveraineté inscrits dans la Charte des Nations Unies.
La doctrine Tshisekedi ne consiste pas à céder la souveraineté, mais à l’exercer intelligemment : c’est-à-dire en nouant des alliances qui renforcent notre sécurité, augmentent notre pouvoir de négociation sur les marchés, et améliorent nos capacités technologiques et humaines.
Dans les faits, le contrat RDC–États-Unis s’inscrit dans les standards internationaux de bonne gouvernance des ressources naturelles : transparence, redevabilité, partage équitable des bénéfices, et montée en compétence des ressources locales.

V. Vers une doctrine congolaise de la diplomatie minière.
Ce partenariat marque peut-être le début d’une doctrine plus large : celle d’une diplomatie minière congolaise, où les minerais stratégiques deviennent des leviers de puissance et de paix.
Comme les hydrocarbures pour les pays du Golfe, le cobalt et le lithium peuvent devenir les instruments d’une politique de développement concertée, capable de financer la modernisation de l’État, l’industrialisation locale, et la transformation des infrastructures sociales.
Mais cela suppose une continuité diplomatique, une stabilité institutionnelle et une vigilance stratégique permanente, conditions que le Président Félix Tshisekedi s’attache à créer depuis 2019, dans un environnement hostile, tant sur le plan interne que régional.

Conclusion : Le retour de l’État stratège.
Ce que le Président Tshisekedi bâtit n’est pas un simple accord technique. Il refonde les fondations d’un État stratège dans un monde fragmenté, compétitif et interconnecté.
La RDC ne veut plus subir les influences extérieures : elle choisit, contractualise, et pose ses propres conditions.
En cela, la diplomatie congolaise s’inscrit désormais dans le cercle restreint des diplomaties d’équilibre et de souveraineté maîtrisée.
Ce partenariat avec les États-Unis n’est donc pas une dépendance, mais une convergence souveraine d’intérêts, à la hauteur des enjeux du XXIᵉ siècle.
L’Histoire retiendra peut-être que c’est sous Félix Tshisekedi que la RDC a troqué la posture du pays exploité pour celle du pays respecté.

Ambassadeur Jean Thierry MONSENEPWO.
( Pour olympus médias RDC- Guy ILUNGA).
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