Bientôt,le déluge au sud-Kivu

La province du sud-Kivu, en république démocratique du Congo, est en proie à une montée fulgurante et effarante des eaux du lac Tanganyika qui baigne les frontières du pays d’avec le Burundi, la Tanzanie et la Zambie. Voilà maintenant 4 mois que la crue du lac cause de dommages sur les plans humanitaires et de l’environnement. Les habitants de la cité congolaise, Uvira, à la frontière de Bujumbura, capitale du Burundi, en paye énormément. Les eaux ont déjà inondé des quartiers entiers, cas du quartier dit « des biens mal acquis », situé à proximité des rives du grand lac qui grossit et débordé de plus en plus. Même que des hippopotames et des crocodiles sont régulièrement aperçus dans les courants entre les habitations immergées.

La situation humanitaire est alarmante. Les dégâts sur l’environnement sont incalculables. Jusqu’ici, aucune intervention des autorités responsables de gérer ce genre de sinistres naturels ! Les pauvres riverains se débrouillent dans cette lente mais sûre descente aux enfers. Tout récemment, les eaux sont tellement montées que les inondations se sont étendues jusqu’aux faubourgs de la ville de Bujumbura, au Burundi. A ce point, il devient difficile de traverser la frontière. Les postes douaniers, de part et d’autre, des pays voisins, déplorent de grandes contraintes pour poursuivre leur travail. A Gatumba, côté burundais, comme à Kavimvira, côté congolais, les passages se font par des pirogues et, ce moyen de transport est quasi impossible de contrôler pour les gardes frontaliers qui redoutent l’infiltration des unités entières des miliciens des groupes armés de la région encore instable.Les défis sont multiples, depuis cette crue qui dépasse toutes celles vécues par ici depuis des années, dit-on. Pour explications, les météorologues avisent que le lac Tanganyika est victime des effets du phénomène  » El Nino » qui a frappé les eaux des océans de la planète et bousculé l’équilibre ordinaire de notre nature terrestre. Il convient de retenir que le changement climatique, dû aux gaz à effet de serre, sont le principal agent moteur de tous ses bouleversements physiques.Prévention. Unir les efforts pour enrayer ce terrible et effrayant spectre de la fin du monde de la Terre, notre seul et unique site pour la vie.

Guy ILUNGA KABAMBA