Grogne des élèves de Matadi : Plus qu’un échec pour la PNC!

Éducation et insécurité.

Manifestations et répression ou encadrement.

Grogne des élèves de Matadi : Plus qu’un échec pour la PNC!

Les derniers incidents qui concernent la descente des élèves du primaire et du secondaire dans les rues de Bukavu et de Matadi sont là preuve que notre police nationale est, fort malheureusement, toujours infestée d’éléments inciviques et irresponsables.

Le cas de Matadi, au Kongo central, est l’illustration parfaite de cette vérole qui mine le bon service et la réputation de la police nationale.

On se serait cru en plein apartheid comme à Soweto !

Pour une idée de la bavure, on se souvient de la répression exercée contre les pauvres élèves des écoles chrétiennes de Zuza et Alingba de Ngaliema, descendus dans la rue en signe de protestation face à la tentative de spoliation de leur espace. Il y eût des blessés et des commotionnés! C’était une honte pour notre police !

Avec quels moyens peut-on contrer ou disperser une manifestation de cette catégorie de personnes ? Les enfants protestaient contre l’apathie du gouvernement face aux exigences de leurs enseignants qui refusent de prester pour des motifs clairs et évidents liés au traitement salarial médiocre.

C’est avec grand peine et révolte que nous avons vu les images d’un homme en civil mais muni d’une arme à feu, à côté d’autres éléments en uniforme plantés sur la voie, pour barrer le passage à la vague de ces élèves hurlant leur reclamation aux autorités des solutions.
Mais lorsque cet homme en civil, une personne à mettre aux arrêts avant de le renvoyer, a ouvert le feu face à ces enfants qui sont répartis, dans la panique, en débandade !

S’il y a des victimes et des blessés ? Comment cela peut-il nous faire des doutes?!
Si cet élément, en civil, est de la police nationale congolaise, ce qu’il n’a pas la moindre bonne formation sur le port et l’usage d’une arme à feu en public, comment la brandir et, pire, quand tirer des sommations !
L’attitude des policiers devant des enfants du primaire et du secondaire en pleine manifestation, interdite ou pas, a été très scandaleuse et passible de tous les blâmes.

Quelle était la consigne, pour ces agents de l’ordre qui ont provoqué le désordre ? Est-ce de cette manière violente et, surtout traumatisante pour ces enfants, de gérer une manifestation ? Qu’en est-il de tous ces ateliers de formation, qui coûtent chers au trésor public, pour le renforcement des capacités des agents de l’ordre ? Pure perte de temps !
Les réponses que nous attendons devraientit aider à établir les responsabilités dans ce corps public de la sécurité à l’origine d’un mauvais encadrement des manifestants mineurs !

C’est une honte de plus !
Le ministère de l’intérieur, les gouverneurs de province sont à verbaliser sur cette question sinon, c’est la fin pour les générations futures.

La rédaction.