Situation à l’Est de la RDC : Tous les face-à-face en perspective.
Le conflit qui se déroule sur le sol de la République démocratique du Congo est l’arène de plusieurs éventuels affrontements entre des leaders politiques africains et internationaux.

Si rien n’est fait pour arrêter son escalade, les risques d’une guerre plus importante sont certains. Déjà, en République démocratique du Congo, le climat politique est très instable.

Le climat social, lui, ne donne pas beaucoup de chance aux congolais et congolaises de constituer la cohésion sociale dont la patrie a besoin. Il faut vraiment un miracle pour sortir indemne de cette tourmente grandissante qui compromet l’avenir du grand pays qu’est la République démocratique du Congo.

Le Rwanda a ouvert les hostilités militaires en forçant l’occupation de certains territoires congolais. Seulement, lentement et sûrement, le bellicisme tutsi finira par devenir hautement contagieux dans toute la région des grands lacs qui va ressembler aux tristes Balkans.
Des camps se forment et s’observent méfiants.

Le Burundi alerte l’opinion internationale des méfaits que l’engagement du Rwanda en RDC peut entraîner. Les Hutus et Tutsis du Burundi se sont réveillés les uns pour la RDC et les autres pour le Rwanda. Cette adversité apparaît comme une guerre dans une autre guerre. En Ouganda, le parlement est opposé à l’implication du Rwanda lorsqu’une frange de l’armée ougandaise, entretenue par le fils du président Museveni, est clairement penchée pour les rebelles du M23.

le président Paul Kagame s’est permis de narguer le président sud africain, Cyril Ramaphosa, à propos de la position des troupes sud africaines en RDC.

Il y a les mozambicains qui roulent pour la République démocratique du Congo. Des scènes de violences contre les intérêts rwandais à Maputo sont catégoriques. Au Malawi, c’est le soutien pour la RDC. En Angola, il y a de l’amertume contre Paul Kagame dont l’attitude dans le processus de Luanda a fort déçu et influence l’opinion publique.

Ceux qui semblent jouer un double jeu sont le Congo Brazzaville où le président Dénis Sassou Nguesso s’est trop rapproché de Paul Kagame contre l’avis de beaucoup des congolais qui déplorent la cession des concessions territoriales à Kigali. Le pire s’est répandu que le Congo Brazzaville serait l’escale des rebelles du M23 pour attaquer Kinshasa et le Kongo central.

L’interception de deux étrangers au beach Ngobila avec des armes, le samedi 1 février 2025 est un indice qui ne cache plus le rôle que Brazzaville endosse dans la déstabilisation du Congo Kinshasa. Pour l’histoire, plusieurs incursions terroristes sont venues du fleuve.

Au Kenya, le président William Ruto est l’allié de la rébellion, depuis la sortie à Nairobi de l’Alliance du Fleuve Congo, AFC de Corneille Nangaa. Son parti pris pour le Rwanda est connu contrairement à son prédécesseur, Uhuru Kenyatta, qui est plus modéré sur la question.

La Tanzanie, la Zambie, la République centrafricaine, le Soudan du Sud hésitent encore sur le choix à prendre mais, si les choses empiraient, il ne sera plus possible de se défiler car, il est impossible de demeurer neutre dans ce conflit des grands lacs qui opposent, en sourdine, les américains, les français contre la Chine et la Russie.

Entretemps, l’Allemagne, le Danemark, la Roumanie, la Belgique et d’autres nations haussent des tons différents. Les favorables à un camp ou un autre agissent.

Les tendances d’autres pays pourraient se déterminer en réaction de certains précédents. C’est difficile qu’Israël, pour l’exemple, soit du même côté que l’Afrique du Sud qui a condamné les bombardements de Gaza. La Corée du Nord prendra le camp de la Russie. Pour les pays de l’Union Européenne en général, il y a des contradictions en interne.
Voilà à peu près les ramifications d’une guerre qui pourrait embraser tout le monde si l’on n’y prend pas garde. La procuration des uns et des autres s’étendrait pour réveiller d’autres conflits secondaires à celui de la RDC contre le Rwanda, seuls coupables de cette dérive qui tire ses origines des nombreux échecs historiques depuis 1994.

La population, la classe politique et les armées de la République démocratique du Congo doivent absolument se dépasser pour retrouver la flamme d’un patriotisme national nécessaire pour renverser la vapeur des antivaleurs qui ruinent la conscience nationale dépourvue du véritable sacrifice qui s’exige.

Si seulement les congolais et congolaises pouvaient mettre de côté leurs divergences ethniques et taire leurs multiples désaccords politiciens, cette guerre pourrait mieux s’endurer sinon, c’est la catastrophe qui s’ensuivrait.
La rédaction.
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