RDC-R.U: Réchauffement des rapports.

Coopération Nord-Sud.

RDC-R.U: Réchauffement des rapports.

C’est apparemment les conséquences du tout récent changement politique à Downing Street, adresse des premiers ministres britanniques, qui jouent sur le retournement de la nature des relations entre la république démocratique du Congo et le Royaume Uni, rapports qui avaient pris un vrai coup de gel, avec les accords, aujourd’hui annulés, du transfert des milliers de migrants de l’Europe de l’est, par Londres, vers le Rwanda voisin de la RDC.
L’ennemi de mon ennemi est mon ami, dit-on et, ce n’est pas le lieu de faire la fine bouche, pour Kinshasa, à tout rapprochement avec les nouveaux maîtres de Londres plus orientés sur une coopération moins contraignante et plus ouverte au respect mutuel des souverainetés respectives.

C’est pratiquement la portée qui se traduit dans la visite du nouveau ministre des Affaires Étrangères pour l’Afrique, Lord Ray Collins of Highbury, en république démocratique du Congo.
En premier, le ministre britannique et sa délégation étaient les hôtes de Madame la Première Ministre, Judith Suminwa Tuluka, avec laquelle, le lundi 19 août 2024, ils ont jeté les jalons d’un nouveau partenariat multisectoriel avec la RDC.
La Grande-Bretagne serait disposées à apporter son accompagnement à travers ses différents services, en vue de la croissance économique, renforcer le commerce, soutenir des initiatives plus rentables dans le domaine de l’industrie extractive, engager l’expertise britannique pour la création des emplois, bref, s’impliquer plus activement dans les efforts des différents programmes d’actions à impact visible du Gouvernement congolais.
Ce nouveau partenariat entre la RDC et la Grande-Bretagne est, à la fois, un échec diplomatique et un coup très dur pour le Rwanda, particulièrement.

Il constitue la mort d’un des projets du président rwandais que le nouvel occupant de Downing Street, le Premier Ministre britannique, Keir Starmer, avait annulé, aussitôt élu. Pour rappel, il s’agissait de l’annulation de l’accord Rwando-britannique prévoyant de transférer vers le Rwanda des demandeurs d’asile et migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni. Cet accord que l’on peut qualifier de mort-né, critiqué par les Nations Unies et plusieurs organisations internationales des droits des migrants, devrait rapporter au pays de Paul Kagame plus d’un demi-milliard de livres pour prendre en charge les demandeurs d’asile sur son territoire.
C’est aussi une victoire certaine pour Félix Tshisekedi qui en tire un grand bénéfice pour le compte de sa politique et sa stratégie de dénoncer les interminables manœuvres et complots rwandais pour concrétiser ses plans de déstabilisation de toute la région des grands lacs et l’Est de la RDC.

Voilà pourquoi, après la visite chez Mme la première ministre, le diplomate britannique a été reçu, à la cité de l’Union Africaine, par le chef de l’État, ce même lundi, 19 août.

Avec, le président congolais, le britannique a confié le message du nouveau gouvernement du Royaume-Uni que dirige le Premier ministre Keir Starmer du parti travailliste, en le rapportant à la presse, en ces termes :
« Je suis venu avec le message de notre nouveau gouvernement pour faire avancer le partenariat entre la République Démocratique du Congo (RDC) et le Royaume-Uni, soutenir le progrès en termes de développement économique et les échanges entre les deux peuples ». Fin de citation.

Était de la partie, la ministre d’Etat congolaise chargée des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner, qui a souligné que le point concernant le Processus de paix de Luanda à été aussi abordé. Sur ce point justement, le ministre d’État britannique pour l’Afrique n’a pas mâché ses mots : « nous sommes engagés à soutenir le processus de paix entre la RDC et le Rwanda et à maintenir l’intégrité de frontières de la RDC ».

Guy ILUNGA KABAMBA.