RDC-FARDC: Félix Tshisekedi restructure tout le corps des armées congolaises par ordonnance présidentielle.
Défense nationale.

Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a procédé à plusieurs nominations qui ressemblent plus à des permutations et des promotions de grands officiers des FARDC -Forces Armées de la République Démocratique du Congo.
Pour le plus remarquable d’entre les nommés à des nouvelles fonctions, le Chef de l’État a désigné le lieutenant général Banza Mwilambwe Jules comme nouveau Chef d’État-Major des FARDC.

Ce grand officier militaire succède à Christian TChiwewe, général d’armée nommé conseiller militaire auprès du Président Félix Tshisekedi.

Qui est le nouveau Chef d’État Major des FARDC, Jules Banza Mwilambwe?

Ce n’est pas un inconnu dans les cercles militaires du pays. Déjà, cet élément habitué des milieux militaires avait occupé des postes de haute responsabilité au sein des Forces Armées.
En octobre 2022, il avait été désigné comme Chef Adjoint de la Maison Militaire du Président de la République. C’est donc un fils de la Maison présidentielle.
Il va, désormais, assumer un rôle stratégique en tant que chargé des opérations et des renseignements de toutes les garnisons et régions militaires de la République démocratique du Congo.
La tâche lui sera lourde, c’est plus qu’évident, avec le contexte actuel qui concerne les conflits des groupes armés et l’intervention des troupes rwandaises sur le sol congolais, c’est pratiquement l’homme le plus important après l’Autorité Suprême du pays, à savoir : le Chef de l’État en personne.

Banza Mwilambwe Jules a précédemment été investi de la fonction de Commandant Adjoint de la Garde Républicaine, l’unité d’élite responsable de la protection du Chef de l’État. Il détient une expérience dans l’administration, la logistique et la gestion des renseignements, ce qui constitue un background nécessaire et pertinent pour ses nouvelles responsabilités au plus haut niveau militaire des armées.
Aussi, Banza Mwilambwe Jules a exercé, à la maison militaire, cet organe clé pour l’élaboration de la politique de défense et de sécurité du pays en ce sens qu’elle assiste la coordination des activités militaires, en veillant à la bonne organisation des troupes, à leur instruction et à leur équipement.
On peut comprendre la restructuration du haut-commandement militaire comme une volonté de renforcer tous les verrous qui consolident, autour du Commandant Suprême, tous les dispositifs stratégiques de la Défense nationale.
En parenthèse, il sera secondé par le lieutenant général Ichaligonza Nduru Jacques, comme chef d’état-major général adjoint chargé des opérations et renseignements.

On attend d’eux l’espoir de libérer les territoires occupés par les ennemis de la république et la mise à jour des réformes visant à renforcer l’efficacité de l’Armée congolaise et à améliorer la défense du territoire national.
Qui est le nouveau chef d’État-Major adjoint des FARDC, le Lieutenant-général Jacques Nduru Inchaligonza?

Ancien chef d’État major de la rébellion sous les ordres de Thomas Lubanga et Bosco Ntanganda, en Ituri, Jacques Itshialonga Nduru est issu de l’ethnie Hema. Ancien rebelle du RCD-K/ML, puis de l’Union des patriotes congolais (UPC) et de sa branche militaire, les Forces patriotiques pour la libération du Congo (FPLC), dirigée par Thomas Lubanga, Jacques Nduru a d’abord servi au sein de l’armée du RCD-K/ML, l’Armée populaire congolaise (APC), dirigée à l’époque par Ernest Wamba dia Wamba.

Jacques Nduru sera incorporé dans les FARDC à la suite du processus de brassage opéré entre les éléments de l’armée loyaliste, les forces rebelles et les groupes armés. Il avait suivi une formation militaire élémentaire en Ouganda par l’UPDF, l’armée ougandaise, mais après sa défection du RCD-K/ML, il sera en contact avec les rebelles hema et tutsi de l’UPC, soutenus par le Rwanda.

Jacques Nduru a exercé les fonctions de chef d’état-major de la rébellion UPC dirigée par le chef et criminel de guerre Thomas Lubanga condamné par la CPI en juillet 2012. L’UPF était une rébellion armée quasiment monoethnique constituée de ressortissants de l’ethni Hema, appuyée par l’armée ougandaise où a évolué également un autre chef de guerre Bosco Ntaganda, communément connu sous le pseudonyme de « Terminator ».
Après le brassage des FARDC, par ordonnance présidentielle du 15 juin 2007, le président Joseph Kabila nomme le général de brigade Jacques Nduru au poste de commandant de la base militaire de Kitona. Il occupera cette fonction jusqu’en 2013 avant de devenir le chef d’état-major de la Première Zone de défense jusqu’en 2017.
De 2017 à 2018, il va exercer les fonctions de Commandant adjoint chargé des opérations et renseignements de la Troisième Zone de Défense qui englobe les provinces administratives du Maniema, du Nord-Kivu, du Sud-Kivu et de l’ancienne Province Orientale.
Depuis 2018 jusqu’à sa nomination à la tête du commandement des opérations Sukola 1, le général Jacques Nduru a exercé les fonctions de commandant des opérations du secteur Sukola 2, avec son poste de commandement basé à Rutshuru. Comme Commandant du secteur opérationnel Sukola 1, son QG est installé à Bunia, une zone qu’il connait bien pour y a voir évolué en tant que rebelle. Le général Nduru est longtemps resté au grade de général de brigade (une étoile) depuis 2007.
La rédaction.
Share this content:



Laisser un commentaire