Permis de conduire de la RDC : Trop cher, trop rare et très mal attribué.
Transports.

Pourquoi faut-il que le permis de conduire congolais soit un document difficile à obtenir alors que l’on a officiellement annoncé sa mise en vente régulière, depuis le 25 novembre dernier. Il faut chuchoter avec ceux qui sont censés vous le livrer car, pour en parler, dans leur bureau, on baisse le ton de sa voix de peur que les conditions vous imposées soient entendues de tout le monde !

Décidément, en RDC, on ne facilite rien. Là où on vous promet rapidité, régularité et fiabilité, ce que votre bourse a pesé pour influencer ces garanties pratiques. Tout est difficile et compliqué.
Pourquoi ?
Absence de conformité et blocage intentionnel de l’administration locale.
Qui n’a pas payé les frais des droits publics de l’État sur la rue, dans un débit de boissons fortes, derrière un mur, et cela, à la manière des dealers et autres trafiquants d’affaires douteuses, donc… illégales. Oui! C’est illégal que ces façons de faire en RDC où les services publics opèrent et offrent leurs tâches régulièrement attribuées par l’État propriétaire, de manière clandestine. Comme c’est scandaleux que la clandestinité est active et légalisée par les fonctionnaires. L’intention n’est pas un secret ni un tabou. C’est du vol pur et simple, de la nette grivelerie, de la parfaite tricherie, si vous refusez de reconnaître ce sabotage de notre administration publique par ses propres unités censées dignement la représenter.

En RDC, lorsque l’on publie officiellement le prix d’un service, c’est-à-dire qu’il faut le payer au double du prix fixé par l’État, soit de 50 à 100% de plus pour obtenir, dans les délais ou plus rapidement et sûrement.
Ceux qui sollicitent les passeports en savent quelque chose.
Ensemble, on va comparer les différents prix du Permis de conduire biométrique dans quelques pays africains.
En Tanzanie, le Permis de conduire biométrique coûte 50 000 shillings tanzaniens, soit à peu près 20$, pour une validité de 5 ans. Au Kenya, le Permis de conduire biométrique coûte 3050 shillings, soit autour de 24 à 25$.

Maintenant, chez nous, en RDC, le permis de conduire biométrique est fixé suivant des catégories qui varient les coûts de 38,5 USD à 99 USD. Attention ! Il ne faut pas compter payer sans, au préalable, acheter un formulaire qui coûte à lui tout seul 30$ + frais bancaires de 5$. Faites la sommation totale 🙁 38,5+30+5)-(99+30+5)!!!!
La RDC. Je vous assure que nous sommes un pays à part !

Autre chose. Pourquoi céder la fabrication des tels documents stratégiques, quant à la nationalité et à l’identification, à des entreprises étrangères alors que, d’abord, il existe l’hôtel des monnaies qui dispose d’une imprimerie capable de nous fabriquer tous les documents sur papier filigrané allant du Passeport au Permis de conduire, en passant par tous ceux liés aux redevances fiscales; ensuite, manque-t-il vraiment des congolais capables de fournir ces services de haute technologie numérique et, enfin, cessons de ne pas nous faire confiance entre congolais, cela, pour détourner les marchés vers l’extérieur afin de retirer des avantages personnels.

Imaginez que l’État congolais a confié ce marché à une société allemande pendant que des jeunes entrepreneurs congolais ont proposé le même Permis de conduire à moitié prix toutes catégories prises en compte. Voilà, en somme, les véritables contraintes congolaises: La subjectivité exclusive. Cette manie qu’il faut dégager.
Dernière chose. A qui faut-il livrer ce précieux visa de la circulation routière ? Là, il nous semble que les conditions méritent un suivi sévère. Il y a chauffeur et chauffard à Kinshasa. Certains le deviennent en un jour, d’autres, tout seul. Il faut des critères et une mise à l’épreuve sur le code de la route pour assainir cette catégorie de citoyens et citoyennes roulants. Les fameux « esprits de mort » sont en fait les conducteurs et non les bus 207 qui roulent sans respecter une conduite réglementaire dans la capitale.

Enfin, la conclusion. C’est possible de surmonter plusieurs difficultés si l’homme congolais parvenait à se définir selon ses capacités et ses faiblesses. Le malheur est qu’en RDC, on refuse de travailler pour réussir ensemble. On veut gagner seul tout en freinant l’élan de son compatriote.
Arrêtons, chers congolais et congolaises, d’accumuler des malédictions sur nos propres moyens.
La rédaction.
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