Lomami: Le péage de Mwene-Ditu a doublé pour les voitures et triplé pour les camions.
Provinces.

C’est une mesure qui suscite déjà beaucoup de protestations dans les usagers de la circulation sur ce point de passage obligatoire. Si le tarif a été revu à la hausse au péage de Mwene-Ditu, ville de la province de Lomami, le service concerné qui est la Direction générale des recettes de Lomami, DGRLO, affirme appliquer la nomenclature affichée dans le budget en exercice voté à l’Assemblée provinciale.

Les exploits, de l’ancienne à la nouvelle taxation, se présentent de la manière suivante : Les frais passent de 15.000 à 40.000 francs congolais pour les voitures et de 75.000 à 150.000 francs congolais pour les gros engins. Ces frais sont payés à l’aller comme au retour d’une course.

Il faut, pour les conducteurs des voitures, debourser au moins 23 dollars américains pour franchir la barrière du péage de Mwene-Ditu et, voire fois deux, soient 46 dollars américains en cas d’aller et retour sur la même route. Pour les camions, 49 dollars américains pour l’aller simple et 96 USD en cas d’aller et retour.

Ce sont les opérateurs économiques de la province du Kasa-Oriental, à Mbuji Mayi précisément, qui sont les plus affectés. Cette hausse gonfle une fiscalité déjà difficile à supporter depuis les multiples péages à traverser des provinces de l’ex grand Katanga, origine des marchandises à transporter.

Pour ces commerçants congolais, c’est une torture de plus après les tracasseries des barrières diverses, que les services de l’État leur inflige. Aussi, il faut calculer que cette hausse des tarifs au péage de Mwene-Ditu aura, à coup sûr, des répercussions négatives sur les prix des produits acheminés au Kasaï oriental en particulier et un mauvais impact dans les commerces des autres villes et villages de la Lomami elle-même.

Pour sûr, cette mesure de la province est impopulaire et risque de compromettre le climat social déjà délicat. L’économie locale, ouverte plus sur les importations, va nettement souffrir des enchères dûe à cette fiscalité revue à une hausse de 100%.

Il faut s’attendre à une cherté des prix des produits de base comme le riz, le sel, les huiles, les farines, les vivres frais, les cosmétiques, les médicaments jusqu’au sac de ciment considérablement importés dans ces provinces enclavées.
Ceci correspond à un frein au développement de ces entités décentralisées.

C’est à croire que l’État congolais se contredit en voulant une chose est son contraire à la fois car, comment prétendre vouloir promouvoir et soutenir, en amont, les efforts des opérateurs économiques de l’intérieur du pays en imposant une taxation exagérée en aval!

Le gouverneur de province, véritable maître de la régie financière provinciale, DGRLO, devrait en tenir compte pour éviter de nuire davantage à une paix sociale très fragile en la Lomami, qu’importe les taux du budget 2025 votés par les députés provinciaux, une fois de plus, en désaccord avec leurs promesses électorales.
La rédaction.
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