Incendie à Transco : Légèreté et limites du leadership managérial local.

Portefeuille de l’État.

Incendie à Transco : Légèreté et limites du leadership managérial local.

L’incendie survenu à l’entrepôt du siège de la société publique des transports, Transco, à Siforco-Masina, le mardi 15 octobre, dès les heures de midi, est l’illustration parfaite de l’incapacité managériale à cerner les priorités et intérêts de cette entreprise nationale. L’actuel comité de gestion est défaillant. Cet incendie démontre le degré de son inconscience des exigences techniques pour une meilleure logistique des services concernés.

Pour tous ceux qui ont pensé à une main noire, au regard de l’incendie déclaré, un peu plus tôt, dans la même journée, au magasin de Kin Marché de la 7ème rue à Limete, les origines sont totalement indépendantes et différentes.
De nos sources dans l’entreprise Transco, nous apprenons que l’origine de l’incendie serait dû à l’absence des précautions relevant des personnes extérieures à l’entreprise. Il y aurait eu, selon les témoignages, une équipe externe des soudeurs venus procéder au découpage et démontage des carcasses des bus vendus à des tiers pour la ferronnerie et autres fonderies locales.

Ce sont, paraît-il, l’entassement désordonné des bus dans l’entrepôt et le manque de coordination et de collaboration avec le service technique de l’entreprise Transco qui ont entraîné ce sinistre scandaleux mais, pas trop grave, sur le plan du matériel roulant. On nous a affirmé que les pertes sont à relever sur le charroi déclassé et que les bus, en état de fonctionnement, pour le cas du siège de Siforco-Masina, étaient tous engagés dans le réseau des lignes d’exploitation quotidienne. C’est dire qu’il y a eu plus de peur que de mal, en fait, en ce qui concerne cet incendie causé par une négligence pratique.

N’eut été l’arrivée du service anti-incendie de la Régie des Voies Aériennes, RVA, les dommages et dégâts auraient été plus énormes et importants.

Voilà donc l’origine de tout ça ! Voilà comment mal gérer une opération de vente des carcasses et mitrailles de vieux bus déclassés de l’exploitation en arrive à illustrer l’opacité de l’exercice du comité de gestion !

A l’État congolais, via la vice-primature des transports, voies de communication et désenclavement ainsi que le ministère du portefeuille, de prendre de bonnes dispositions et décisions avant de livrer, nous sommes déjà au courant de l’arrivée imminente d’un nouveau lot de bus Transco sur le point du port de Matadi, au comité de gestion actuel tant que ce dernier ne présente aucune garantie de sécurisation de ces nouvelles acquisitions.

Juste une petite interpellation :

Comment s’expliquer ou comprendre qu’une société d’État, de cette envergure nationale, oeuvrant dans les transports, avec un charroi aussi important et des réserves de carburant dans ses installations, peut manquer un service anti-incendie ou l’aptitude de réagir face à ce genre d’éventualités, du reste, fort probables ?

Comme c’est dommage de constater que les mandataires publics congolais n’ont que la façade de leur titre à mettre en évidence sans pour autant justifier, cette autorité légale leur conférée par l’État congolais, dans la pratique d’une expertise consommée.
Nous profitons, de cet embarras que rencontre et reconnaît le ministre de tutelle du portefeuille, pour encourager son initiative de renforcer les mécanismes du choix des mandataires publics.

Si Jean-Lucien Bussa Tongba s’active à vouloir réformer les entreprises publiques, c’est pour répondre aux attentes de la population et de l’administration publique.

Le ministre du portefeuille a affirmé, tout récemment, que cette transformation devrait s’engager par l’orientation d’ une bonne gestion interne des mandataires publics qui doivent être choisis sur base du critérium et de la méritocratie car, a-t-il déclaré :
« Les recrutements des mandataires dans les entreprises du Portefeuille de l’Etat se feront désormais en se basant sur la méritocratie. C’est la réponse que le gouvernement a donné pour faire du portefeuille de l’Etat l’épine dorsale de l’économie congolaise. Il faut replacer les entreprises du Portefeuille de l’Etat au cœur de l’économie ; le patrimoine dont disposent les entreprises est immense, il y a un potentiel qu’il faut explorer et exploiter. Les états des lieux effectués dans des entreprises de Portefeuille de l’Etat ont révélé que la majorité des entreprises de l’État manquent de performance ».
Fin de citation.

La rédaction.