Environnement kinois malsain: A qui la faute ? Faut-il détruire ou reconstruire Kinshasa ?
Environnement kinois malsain: A qui la faute ? Faut-il détruire ou reconstruire Kinshasa ?
Ce n’est plus, dans l’opinion publique, du domaine de l’urgence au regard de la léthargie dont font montre les autorités concernées par les sinistres successifs qu’à subi la capitale depuis la dernière saison et les récentes inondations en hors-saison.

Le bilan qui n’est pas définitif accuse ici, 19 à 29 morts, là-bas, plus d’une quarantaine de victimes et, ailleurs, ils vont jusqu’à evoquer le double !

Au delà du nombre des victimes qui se discute dans l’officiel et l’informel, ce qui dérange et scandalise est qu’aucun émoi réel n’a et n’est ressenti dans les gens. Le fait est banalisé. La mort n’émeut plus les kinois qui sont déjà passés à autre chose. Les idées sont ailleurs.

C’est clair, on s’en fout tant que l’on est en vie à la place des autres qui ont perdu leur vie. Ce comportement cache, en fait, une froide réalité : Nous sommes tous, la population et les autorités, responsables de cette effroyable catastrophe sociale. Personne ne semble prendre au sérieux ce défi de l’assainissement de l’environnement de la capitale de plus en plus sale.

Quel dommage !
En plus des victimes, l’environnement a été, une fois de plus, sérieusement touché.
Plusieurs têtes d’érosion se sont aggravées ; de grandes artères endommagées, cas des avenues, qui ne sont plus que de nom seulement, Victoire, du Tourisme, boulevard Kasavubu, laissent à désirer.

La voirie est inopérante.
Le spectacle général de la ville, après la pluie, n’est pas digne d’un milieu urbanisé. Tout est à refaire.

Sincèrement. C’est, d’une part, l’échec des services techniques qui refusent d’avouer leur incapacité ou leur impuissance à résoudre les multiples problèmes liés à tout l’environnement kinois et, d’autre part, ce sont les mauvaises habitudes de la population qui ne respectent aucune disposition favorable à l’hygiène et à la salubrité.

La pluie, leur principal adversaire, livre à chacune de ses sorties et descentes sur la ville, l’étendue des dégâts et la mesure des défis qui se présentent.

Des maisons disparaissent englouties dans les érosions signalées et connues de tous, des routes se coupent et découpent les quartiers qui se trouvent inondés. Les conséquences immédiates : Coupure de courant électrique, rupture de desserte en eau potable, accidents en tout genre, criminalité subséquente, embouteillages monstres, bref, le chaos.

Face à ce tableau global désastreux, il convient de repenser la situation de la ville sinon, il sera trop tard !

La viabilité de certaines communes et la disposition de certains quartiers face à l’explosion démographique et à la prolifération de l’immobilier ( mal organisé) ne correspondent plus à un avenir urbain prometteur.

Kinshasa, dans l’état actuel, peut déjà être considérée comme une ville dépassée, une vieille agglomération, une cité ancienne.
On devrait envisager délocaliser certaines institutions et services publics pour organiser l’érection d’une nouvelle capitale.

En quelque sorte, il faudra veiller à la nature de tous les lotissements à venir. Cas des alentours des rocades et des zones résidentielles à Maluku, c’est le moment de fixer toutes les modalités urbanistiques. Beaucoup de paramètres ( techniques, socio-professionnelles, culturels, économiques et démographiques,…) doivent s’imposer pour la planification de cette immense architecture sinon, dans le désordre, on finira par tomber dans la même anarchie actuelle qui affiche une ville- champignon.
La rédaction.
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