Crise des Grands-lacs : Le Rwanda, de plus en plus, sur la sellette.

L’évolution de la pression internationale sur le Rwanda reconnu aujourd’hui, après des décennies de cache-cache, comme le principal déstabilisateur de toute la région dans de multiples domaines : Minier, sécuritaire, politique, humanitaire, institutionnel,…s’est accélérée.

Paul Kagame voit lentement combien ses manipulations se retournent contre lui et son pays. Alors que les mécanismes des sanctions sont en cours et ont provoqué de nombreuses répercussions sur l’économie de survie du Rwanda mis aux bans de la communauté internationale avec, à titre indicatif, les sanctions individuelles des USA contre James Kabarebe du Rwanda et Lawrence Kanyuka du M23, le gel des accords conclus avec plusieurs partenaires étrangers dont la Belgique, l’Allemagne et l’Union Européenne, le Rwanda qui minimisait cette brusque levée des boucliers occidentaux en maintenant son emprise sur tout l’Est de la République démocratique du Congo, vient de recevoir, contre toute attente, le coup le plus difficile à supporter et à amortir avec sa condamnation par le Royaume-Uni considéré comme son allié historique.

Kigali a réagi et, cela dans un communiqué qui ressemble à une requête d’indulgence et de lamentation. On ressent toute l’amertume des autorités de ce pays qui ne se gênent pas de mélanger malencontreusement, des sujets qui ne relèvent pas de sa souveraineté à ceux de la RDC or, les problèmes congolais sont bien connus des congolais eux-mêmes.

Cette fois-ci, même le prétexte de parler au nom des Banyamulenge s’est essoufflé.
C’est clair que le dernier passage de l’émissaire britannique à Kigali et à Kinshasa prend tout son sens et livre toute sa portée punitive contre un état dont les appétits et les manœuvres dépassent la mesure du tolérable.

Ci-dessous, le communiqué très explicite du Rwanda secoué.

LE RWANDA REGRETTE LES MESURES DU ROYAUME-UNI

Kigali, 25 février 2025 – Les mesures punitives annoncées aujourd’hui par le gouvernement britannique en réponse au conflit dans l’Est de la RDC – où le Royaume-Uni a désormais clairement choisi un camp – sont regrettables. Il est déraisonnable de s’attendre à ce que le Rwanda compromette sa sécurité nationale et celle des Rwandais. Ces mesures n’aident en rien la République démocratique du Congo et ne contribuent pas davantage à la recherche d’une solution politique durable au conflit dans l’Est de la RDC.

Le gouvernement de la RDC a bien plus à répondre que tout autre acteur en RDC et dans la région, mais il échappe à toute responsabilité pour des raisons évidentes pour tous. Le fait de ne pas tenir systématiquement le gouvernement de la RDC responsable des attaques répétées contre ses propres citoyens, notamment les bombardements aveugles en cours sur les villages banyamulenge au Sud-Kivu, encourage la RDC à persévérer dans une approche militaire, prolongeant ainsi le conflit et les souffrances des populations civiles.

Le Rwanda continuera d’exiger des garanties de sécurité, que la RDC et la communauté internationale ont jusqu’à présent été incapables ou réticentes à fournir. Cette situation perpétuelle d’instabilité semble bénéficier, directement ou indirectement, à un certain nombre d’acteurs impliqués dans le conflit.

Le Rwanda reste pleinement engagé à collaborer avec les États partenaires dans le cadre du processus de médiation mené par l’Afrique et appelle la communauté internationale à soutenir ces efforts, qui constituent la seule voie crédible vers une solution négociée.

Voici, cette fois, une série de mesures de retorsion britanniques contre le régime de Kigali :

1. La Grande Bretagne ne participera pas aux compétitions internationales organisées par le Rwanda;
2. Suspension de l’aide bilatérale directe au gouvernement rwandais;
3. Les activités de promotion du Rwanda seront limitées en Grande Bretagne;
4. Révision de licences d’exportation pour la force de défense rwandaise ;
5. Suspension de la future aide à la formation des forces de de défense rwandaises. La Grande Bretagne annonce être en concertation avec ses partenaires internationaux pour prendre un autre train de sanctions contre le gouvernement criminel de
   PaulKagame.

Voilà pourquoi Kigali s’agite et réalise comment la situation a changé selon les circonstances. L’avenir promet énormément de surprises.

La rédaction.