CNDH-RDC : Entre les oui et les non!

Droits de l’homme.

CNDH-RDC : Entre les oui et les non!

La candidature de la république démocratique du Congo au Conseil des Droits de l’homme des Nations Unies de Genève soulève, dans l’opinion publique nationale, beaucoup de débats contradictoires.

Si la CNDH, Commission nationale des droits de l’homme, a clairement affiché son soutien à cette candidature congolaise à ce niveau international, cette institution d’appui à la démocratie de la RDC, en ce qui la concerne personnellement, ne fait pas l’unanimité dans la considération de plusieurs composantes de la société civile locale comme dans le public congolais.

Quel est son impact aujourd’hui ou depuis qu’elle a été créé, lors du dialogue inclusif intercongolais de Sun City en république Sud africaine!?
La CNDH fait plutôt pâle figure devant tous les cas des violations des droits de l’homme dans le pays. On ne sent pas son combat mis à part que ces différents présidents paraissent plus près des officiels qu’on les aligne au même titre que les membres des institutions régaliennes et loin des gouvernés. C’est dire que cette institution pour les Droits de l’homme est creuse et vide de la substance qu’elle devait produire dans la conscience des citoyens et citoyennes qui lui accordent la position de boîte de résonance du pouvoir dont elle se nourrit.

Quelle indépendance peut-on lui trouver à la CNDH?
Jusque là, aucune n’a été démontré !
Elle est toujours la dernière à réagir face aux nombreux cas des violations des droits de l’homme et de manière tout à fait non convaincante.
Combien de cas de violations des droits de l’homme connus du public, la Commission nationale des droits de l’homme, CNDH, a pu résoudre ou rétablir dans la justice qui se mérite. Aucune visibilité ! Même qu’en terme de simple plaidoyer, lequel peut-on lui attribuer ?
Il faut chercher !

S’il a fallu que le président de la république, en personne, Félix Tshisekedi, déclare que la justice est malade, je crois que la CNDH devrait s’en sentir interpellée, quelque part, en tant qu’institution d’appui à la démocratie !

Le nouveau ministre de la justice, à lui tout seul, est en train de bouger les choses mais, la CNDH n’a aucun haut fait depuis son existence et son exercice que l’on puisse illustrer dans la notoriété. En tous les cas, il y a encore du chemin à faire pour que cette institution attiré sur elle la bonne attention car, si la CNDH voudrait bien soutenir la candidature de la RDC au Conseil des droits de l’homme des Nations Unies, elle devrait très vite commencer d’abord par se recadrer elle-même pour se refaire valoir dans l’opinion publique une crédibilité qui lui échappe, sinon, s’engager dans une campagne publique au profit de la candidature de la RDC risque d’échouer de rallier ne fût-ce que les congolais et congolaises qui figurent parmi les justiciables les plus maltraités, dans leurs droits, par les organes judiciaires.

Disons, les droits de l’homme en république démocratique du Congo sont encore très loin d’être valorisés. Sur le terrain, c’est la confusion, voire la désolation que les compatriotes endurent face à l’injustice institutionnalisée.

Comment espérer prendre une telle responsabilité au niveau international lorsque, cette institution d’appui à la démocratie, est en proie à des turbulences internes courantes. On y sent un bureau qui semble diriger par défi. La paix sociale règne-t-elle au sein de cette institution ?
C’est à s’en rassurer bien que ce n’est pas évident !

Alors, commençant par balayer notre propre basse-cour avant d’envisager ailleurs !
Combien de congolais et des congolaises se sentent-ils aujourd’hui en pleine possession de leurs droits tout court ?
Quel est le niveau de l’expression de la justice en république démocratique du Congo, pour les citoyens ?

Voyez cela avec nos populations et nos élites qui ignorent, pour la plupart, les notions de base des droits de l’homme avant de vouloir régir les droits de l’homme au niveau international.
Affaire à suivre !

La rédaction.