Empoisonnements à Kinshasa : La nouvelle face sombre des congolais.
Justice et Politique.
Empoisonnements à Kinshasa : La nouvelle face sombre des congolais.
Le cas d’empoisonnement du ministre d’État, ministre de la justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba Tugunga, illustre parfaitement le degré de méchanceté qu’a atteint aujourd’hui la société congolaise en général et kinoise en particulier.

C’est vrai que les empoisonnements ne sont pas nouveaux au pays mais, la fréquence des cas surprend et le procédé s’est tellement répandu au bilan des décès que l’on dénombre ces temps-ci. Pire, si les empoisonneurs et empoisonneuses de la RDC se cachaient hier et se retrouvaient plus à l’est du pays, suivant les pratiques de certains pays voisins, actuellement, ils sont presque partout.

Même que les techniques se sont banalisées et sont à la portée de tout le monde. C’est dire que l’on peut, en toute tranquillité, se procurer un poison en poudre, en liquide, en grain où n’importe, chez des fabricants qui se permettent de la publicité.

Donc, pour éliminer un collègue gênant, un conjoint trop infidèle, un rival, par jalousie ou haine gratuite, c’est très simple d’obtenir du poison aujourd’hui dans la cité. Ainsi, pour se rendre justice ou des comptes soi-même, le marché de comment éliminer un embarras est ouvert. Avec le cas du ministre d’État, ministre de la justice et Garde des Sceaux, empoisonné par tous ceux qui lui en veulent, on comprend à présent que le procédé est devenu une technique institutionnalisée, disons, officielle, en RDC.

On peut tuer au poison dans ce pays sans problème. Ce qui fait mal est que l’on en parle comme s’il s’agissait d’un fait ordinaire, d’un potin, d’un cancan, d’une routine, d’un simple fait divers or, c’est très grave. Ceci dénote de la déchéance morale de l’humanité congolaise. Déjà qu’avec les deuils, nous avons désacralisé les funérailles qui n’ont plus rien de mortuaire car, l’annonce d’un décès semble enchanter beaucoup qui ne songent plus qu’à parader à rivaliser sur le meilleur habit ou uniforme.
A ce point, notre société est réellement en danger de survie.

Notre méchanceté congolaise est allée au-delà de l’indécence tolérable. Il faut faire quelque chose pour freiner cette mauvaise allure sinon, adieu la paix et l’amour en RDC.
La rédaction
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