Société : Réduire les embouteillages à Kinshasa : Trois solutions à court terme et à faible coût.
OPINIONS LIBRES ET CITOYENNES.
Les embouteillages sont des contraintes qui causent énormément de problèmes socioprofessionnels et économiques dans une ville. C’est une préoccupation générale qui nécessite, dans l’urgence, des réponses et solutions. Si les autorités pouvaient associer les idées et suggestions des intellectuels congolais pour, ensemble avec eux, attaquer ce défi urbain grandissant.
Voici l’approche d’un compatriote congolais dont l’expertise, à l’étranger, s’est déjà confirmée : Monsieur Francis Mulangu.

Kinshasa, la capitale animée de la République Démocratique du Congo, abrite plus de 15 millions d’habitants, dont beaucoup subissent quotidiennement les frustrations causées par les embouteillages.

Bien que des investissements à long terme dans les infrastructures soient essentiels, des actions immédiates sont nécessaires pour désengorger la ville.

Voici trois mesures à court terme et à faible coût qui pourraient réduire significativement les embouteillages à Kinshasa.
- Décalage des horaires pour les institutions publiques
L’un des principaux facteurs des embouteillages à Kinshasa est la convergence simultanée des étudiants, des fonctionnaires et des travailleurs du secteur privé aux heures de pointe. Une solution simple consisterait à décaler les horaires des institutions publiques, par exemple : Les écoles commenceraient à 7h30.

Les institutions publiques débuteraient leurs activités à 10h00.
Le secteur privé conserverait ses horaires habituels, généralement autour de 8h30.

En répartissant la demande d’utilisation des routes, cette mesure réduirait la congestion aux heures de pointe et améliorerait la fluidité du trafic. Cette solution nécessite simplement une coordination entre le gouvernement et les institutions concernées.
- Alternance des jours de circulation par numéro de plaque d’immatriculation
Le gouvernement pourrait introduire un système où les véhicules seraient autorisés à circuler selon le numéro de leur plaque d’immatriculation. Par exemple :
Les plaques impaires circuleraient certains jours.
Les plaques paires circuleraient les jours alternatifs.

Cette mesure, déjà adoptée avec succès dans des villes comme Bogotá ou Manille, pourrait réduire immédiatement le nombre de voitures en circulation de moitié. Bien que cela puisse représenter un inconvénient pour certains conducteurs, l’impact positif sur la fluidité du trafic serait considérable. Une campagne de sensibilisation et un mécanisme d’application seraient nécessaires pour assurer le respect de cette règle.
- Création de voies réservées aux bus et taxis collectifs
Pour encourager l’utilisation des transports publics, le gouvernement pourrait désigner des voies spécifiques pour les bus et les taxis collectifs, très prisés à Kinshasa. En donnant la priorité à ces modes de transport, leur temps de trajet diminuerait, les rendant plus attractifs pour les usagers. Cette mesure ne nécessite pas de grands investissements : il suffirait de repeindre les voies existantes et de faire respecter les règles d’usage des voies réservées.

Vers un avenir plus fluide
Bien que ces trois mesures ne résolvent pas à elles seules tous les problèmes de circulation à Kinshasa, elles constituent des étapes pratiques et réalisables pour offrir un soulagement immédiat aux habitants.

Ces actions pourraient également préparer le terrain pour des solutions de gestion du trafic plus complètes et durables à l’avenir. En agissant dès maintenant, Kinshasa peut poser les bases d’un système de transport urbain moins congestionné et plus efficace.
Francis Mulangu. ( Expert international, économiste, analyste et chercheur congolais de la Diaspora).
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