Sénégal : Dissolution du parlement, la solution fatale pour Bassirou Faye.
Afrique de l’ouest.
Sénégal : Dissolution du parlement, la solution fatale pour Bassirou Faye.
La décision, le 12 septembre dernier, du président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, de dissoudre l’assemblée nationale, pour déjouer le suicide programmé de sa politique, durant son premier mandat, est d’un courage politique remarquable.

Le président sénégalais, dans les calculs de ses atouts de gouvernance, a prouvé là, sa lucidité face aux défis qu’il s’est imposé.

Là où d’autres auraient tergiversé, lui, n’a pas lésiné sur ses ambitions et ses prérogatives. Les prochaines élections devront se tenir d’ici la deuxième quinzaine du mois de novembre prochain.

Bassirou Diomaye Faye n’avait plus le choix, en vérité. L’opposition détenait 80 sieges sur les 165 que comptait l’assemblée. L’équilibre était tellement tendu d’autant que c’est le parti de son prédécesseur, Macky Sall, le BBY, Benno Bokk Yakaar, qui était dominant. Ce qui pouvait-être compris comme une menace permanente.

Il est question, pour le président, avec son premier ministre, le redoutable Ousmane Sonko, d’obtenir une majorité considérable pour mener à bien leur politique et concrétiser plus facilement les promesses.

Ce qu’il faut retenir. Le courage de dissoudre l’assemblée nationale est une audace qu’il faut se permettre pour discipliner la classe politique. Le cas du Sénégal, aujourd’hui, est un parfait d’école pour l’Afrique entière où les acteurs politiques se comportent comme des bailleurs à vie des postes or, ils ne sont que des locataires. La classe politique sénégalaise est actuellement dans la confusion, paralysée et comme punie, par ce recommencement électoral qui induit d’autres énergies afin d’être réélu pour les candidats qui auront déçus leurs bases respectives, depuis et après le vote de 2022.

Cela doit servir de leçon aux parlementaires qui pensent qu’une fois élus, le tour est joué pour de bon ! Non! Imaginons qu’il en soit aussi ainsi en république démocratique du Congo ! Les malheurs seront incalculables.

La plupart des élus ont passé leurs vacances parlementaires loin de leurs électeurs et électrices, vu qu’ils supposent qu’aucune sanction du peuple, durant toute cette législature acquise, ne pourrait les atteindre ou changer leur donne or, ce n’est pas toujours évident. C’est pourquoi, rares sont les élus congolais qui rempilent juste après un premier mandat.
Si Emmanuel Macron, Bassirou Diomaye Faye ont décidé d’écourter les mandats législatifs de leurs assemblées qui ne cadraient pas avec leurs ambitions et la vision de leur politique, qui dit que ce n’est pas possible d’en arriver là, ailleurs ?!

Que ceux qui peuvent en tirer une leçon, fassent le rapport.
La rédaction.
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