Sénat : Élection et Installation du bureau définitif : Une éclaircie dans les ombres
Politique nationale.
Sénat : Élection et Installation du bureau définitif : Une éclaircie dans les ombres.
L’Union Sacrée de la Nation, USN, est au seuil d’une phase décisive pour les termes de son avenir quant à la forme structurelle de sa survie ou de son suicide politique. Le dernier bien commun important à partager, le sénat, après le gouvernement et le bureau de l’Assemblée Nationale, est sur la table des alliés qui se tiraillent froidement.

Le week-end dernier a été des plus déterminants pour fixer les uns et les autres en rapport avec les intérêts particuliers et les dernières décisions pour ce qui concerne le partage des postes du bureau définitif du Sénat qui se fait attendre.
Après des reports, le bureau provisoire annonce pour les 9 et 10 août prochains comme dates pour l’élection et l’installation du bureau provisoire de la chambre haute.
Cette fois ci, c’est la bonne.
D’après les résultats des discussions et réunions des familles politiques alliées de la plateforme présidentielle, dans sa majorité, l’harmonisation des divergences est effective. Les animateurs des postes tant prisés sont connus et soutenus par l’ensemble des sénateurs de la majorité.
Au regard des poids parlementaires respectifs au sein de l’Union Sacrée de la Nation au sénat, il se dispose au moins 155 sénateurs répartis comme suit : 50 pour l’UDPS et 105 pour les alliés. C’est un atout mais pas une sûreté pour le premier parti présidentiel, UDPS, qui risque des surprises en cas de vouloir user d’un forcing sans négociations ou concertations avec ses partenaires pour s’arroger trop de faveurs sur l’échiquier du bureau définitif à pourvoir.Les risques de retournement de situation étaient sensibles avec les multiples candidatures qui s’annonçaient en désordre pour indiquer que le prétendu mot d’ordre, attribué au Chef de l’État et Autorité Morale de la plateforme présidentielle, n’avait pas tout à fait cours comme consigne formelle des votes.

Des sources renseignent que plusieurs réunions se sont tenues, de part et d’autre, pour trouver un compromis politique au-dessus de ces malaises entre les alliances.
A l’UDPS, le ton a changé. Il n’était plus question de céder le perchoir du sénat à une autre formation de l’Union. Voilà tout le nœud du problème.
Il a fallu des échanges interposés, menaçants les uns, conciliants les autres, par voix de presse et de déclarations politiques entre leaders et acteurs de l’Union Sacrée de la Nation, pour mesurer le degré des dissensions internes avant que l’on en arrive aux conclusions que nous détenons sur les présumés arrangements et apaisements trouvés.
Toute l’opinion publique savait que l’ancien premier ministre, Sama Lukonde, était pressenti pour la présidence du sénat et que Bahati Lukwebo serait son adjoint.

Il n’en était plus question pour les uns qui estimaient que la géopolitique n’était pas respectée vu qu’avoir un ressortissant de l’espace swahiliphone à la chambre basse ne pouvait se répéter à la chambre haute ; tandis que pour les autres, en rapport avec la Constitution qui désigne, en cas de vacance à la présidence, c’est la position du président du sénat qui assume l’intérim ou la transition, celui-ci ne peut provenir d’un parti en dehors du premier parti présidentiel, l’UDPS. Ce même parti estime aussi qu’il est le moins servi compte tenu de sa position historique et de sa primauté dans le régime actuel.

Tout compte fait, toutes ces dissensions, selon les assurances des couloirs, ont été aplanies pour un nouveau consensus:
Les 7 postes du bureau seront partagés entre l’Union Sacrée et l’opposition représentée par le parti Ensemble de la république de Moïse Katumbi Chapwe, à raison de 6 pour la majorité et 1 pour l’opposition.

C’est à ce niveau d’entente sur le principe du partage que la suite devient plus intéressante et quelque peu surprenante pour plusieurs analystes qui s’interrogent, non seulement, sur cette volte-face de dernière minute du premier parti présidentiel mais, aussi sur la candidature des plus inattendues proposée pour la présidence du bureau. On ne l’attendait pas celle là ! Il s’agit de l’honorable sénateur, élu UDPS, Roger Tshisekedi Ilunga.

C’est à l’unanimité, selon toujours les nouvelles données, que ce dernier a été désigné. Au delà de l’évidence que le choix à ce poste relève plus du pouvoir discrétionnaire du président de la république, l’élu de l’UDPS a une réputation d’homme réservé, attentif et très ouvert, pour ne pas dire, c’est l’idéal pour toutes les tendances sauf, qu’il faut retenir, l’aspect particulier qu’il est le propre frère biologique de l’actuel Chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo.


Ainsi, tous les prétendants, du parti et indépendants, à la présidence du sénat sont avisés et devront bien savoir et, se tenir pour dit, que c’est une candidature bien verrouillée par et pour l’UDPS qu’il faut éviter de défier pour rien. De toutes les façons, pour l’UDPS, c’était à tout prix un cadre du parti, de n’importe quelle province qu’il soit, pourvu qu’il est Udpesien.

Le débat est clos.
Voici comment se présente les projections de la composition du futur Bureau du Sénat :
- Président : Roger Tshisekedi Ilunga, UDPS, Kasaï-Oriental.
- Premier Vice-président : Jean Michel Sama Lukonde, AB, Haut-Katanga.
- Deuxième Vice-président, Modeste Bahati Lukwebo, AFDC-A, Sud-Kivu.
- Rapporteur : candidat(e) UDPS non encore désigné.
- Rapporteur Adjoint : Salomon Kalonda Idi Della, Opposition/Ensemble, Maniema
- Questeur : candidat(e) UDPS non encore désigné.
- Questeur Adjoint : candidat(e) USN non encore désigné.
Malgré tout, le suspense demeure tout entier pour ce scrutin qui n’est pas encore décidé en pratique. Mis à part, les postes verrouillés, le reste va offrir une sacrée veillée des armes au sein de l’Union Sacrée de la Nation qui poursuit son cheminement, autour du Chef de l’État, de manière continuellement préoccupante.
La rédaction
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