Révision de la Constitution : L’opposition se reconsolide contre Félix Tshisekedi.
La date est à retenir : Le 20 novembre 2024, date de la première véritable déclaration commune de l’opposition contre la révision constitutionnelle. On ne s’attendait pas à un front commun depuis après les dernières élections tellement les leaders voguaient à contre-courant les uns envers les autres. C’est apparemment le début d’une réconciliation de tous ceux qui prennent Félix Tshisekedi comme leur adversaire politique qui se met en œuvre.

On a rarement vu ensemble des figures comme celles qui sont alliées derrière cette déclaration. C’est clair et net. Les leaders de l’opposition, du moins, les plus représentatifs, s’opposent catégoriquement à l’initiative de révision constitutionnelle du pouvoir en place.
Shadary, Bolengetenge, Devos Kitoko, Michel Mwika, Théophile Mbemba, Franklin Tshiamala et d’autres étaient venus afficher les insignes et assurer de la procuration des Joseph Kabila, Moïse Katumbi, Martin Fayulu, Augustin Matata Ponyo, Seth Kikuni, Delly Sesanga, Dr Dénis Mukwege contre ce qu’ils considèrent comme une nouvelle dictature en marche.

L’opposition, au regard de cette démarche, s’est réunie au Centre Interdiocésain, lieu culte et emblématique de tous les mouvements de l’opposition.
C’est le bouillant Emmanuel Ramazani Shadari qui a fait la lecture de la dite « déclaration contre la dictature et le changement ». Le président Félix Tshisekedi est accusé de tenter un coup de force pour s’accorder des avantages qui vont à l’encontre des prescrits de la Constitution. On lui reproche toutes les antivaleurs actuelles, une incapacité à assurer la souveraineté nationale et le malaise social dans tout le pays. En un mot, la révision, pour l’opposition, n’est pas propice.

On retient que le pouvoir actuel et l’opposition reconsolidée sont engagés dans un vrai duel d’interprétation de plusieurs articles dont l’article 217 qui est à l’origine de nombreuses contradictions politiques et analytiques.
On convient qu’au-delà de la joute oratoire des politiques, le peuple, de plus en plus en souffrance, observe cette tourmente qui justifie que l’animal politique congolais demeure très instable et difficile à cerner vu les compromis et compromissions qui se multiplient.

Une fois de plus, les comptes vont se régler dans la violence et pour les intérêts particuliers alors que l’essentiel est écarté.
La rédaction.
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