Réaction- Éruption Volcan Nyamulagira : l’État traîne les pieds.
Société et sécurité.
Réaction-Éruption Volcan Nyamulagira : l’État traîne les pieds.
L’Éruption menaçante du volcan Nyamulagira, dans la province du Nord-Kivu, à Goma, en RDC semble ne pas preoccuper le gouvernement congolais qui n’en fait pas du tout une urgence dans son actualité.

On n’en parle même pas depuis que ce volcan a fait montre, voilà près de d’une semaine, des signes précurseurs d’une réactivité Intense en progression.

Pourquoi cette apparente indifférence des autorités ?!
C’est incroyable et scandaleux.

Dans la ville de Goma, les raisons de cette lethargie dans l’administration sont un secret de polichinelle. Les rumeurs font part d’une grève, qui dure depuis un certain temps, des employés de l’Observatoire de volcanologie de Goma, OVG, en sigle. On rapporte qu’ils accusent des arriérés de salaires impayés et de primes détournées.

Ces manquements à leurs droits professionnels ont entraîné l’abandon des services de surveillance des volcans qui cernent la ville de Goma, actuellement menacée par une éruption volcanique inattendue. Ce qui
inquiète les populations de la ville et environnantes.

Pour la société civile, c’est la faute des autorités congolaises qui reviennent, une fois de plus, sur les mêmes erreurs : La négligence et le non-respect des recommandations en ce qui concerne une surveillance normale des volcans.

Ces recommandations impliquent la bonne gouvernance tout simplement des actifs.

En passant, qu’est-ce qui se passe avec la manie des détournements qui règne dans la gestion publique en République démocratique du Congo ?
Il y a de quoi en faire une véritable préoccupation collective !
Faut-il pratiquer un exorcisme national spécial pour délivrer la conscience des congolais de cette manie nuisible ?
On triche, on détourne, on antivalorise partout !

Pour le cas des volcans de Goma, notamment avec le danger imminent du Nyamulagira, la légèreté avec laquelle la menace est traitée dénote d’un vice caractéristique reprochable au gouvernement qui attend de réagir à posteriori, dès que les laves auront détruit la moitié de la ville et que les émanations des gaz sulfuriques empêcheront toutes les tentatives des secours.

Et puis, ce qui fait mal est que nous ne sommes pas à une première expérience de ce genre de calamité naturelle dans la région où la chaîne des montagnes volcaniques des Virunga cerne la ville de Goma et surplombe les autres cités sur des kilomètres. Une éruption surprise causerait des dégâts immédiats énormes en vies humaines et dans l’environnement de la province.

Pour les détails, les agents de l’OVG, l’observatoire volcanologique de Goma, réclament plus de huit mois d’arriérés de salaire. Après des tractations auprès du Gouverneur militaire du Nord-Kivu, un service minimum a été mis en place pour assurer la surveillance des volcans.

Ce qu’il faut savoir est que l’observatoire de vulcanologie de Goma est sous la tutelle du ministère national de la Recherche scientifique qui est censé tout faire pour apurer les arriérés de salaires de ces employés de l’OVG pour qu’ils retournent rapidement au travail et surveillent le comportement des volcans congolais, à savoir : Le Nyirangongo, qui frémit aussi mais, faiblement depuis juillet de cette année, et le Nyamulagira, dont le regain d’activité fait écouler déjà des laves à 7 kilomètres du cratère vers la végétation des environs sans atteindre les zones habitées. Une parenthèse : Le ministre actuel est originaire de la province.

Les sismologues renseignent que le volcan Nyiragongo de la chaîne des Virunga, qui culmine à 3470 mètres d’altitude, ( le Nyamulagira à 3058 mètres), est un stratovolcan: Ce qui veut dire qu’il peut entrer en éruption brusquement.

Il y a à craindre que les effets du Nyamulagira voisin( qui, lui, est un volcan bouclier : Qui se forme par des éruptions successives), entraînent une pression sur l’activité faible mais quasi permanente du Nyirangongo qui est considéré comme le volcan le plus dangereux de toute l’Afrique.

Il est encore temps de se rattraper pour prévenir cette menace sur les populations de la ville martyre de Goma.

On se souvient encore des affres et de la panique, en 2021, lorsque le Nyiragongo avait fait éruption pendant que les agents de l’OVG ne le surveillaient plus, parce qu’ils étaient encore en grève. Une dizaine de quartiers de Goma avaient été touché par les laves. En 2002, on comptat plus de 250 victimes officielles.

Les mêmes causes produisent, sans aucun doute apparent mais réels, les mêmes effets !
C’est à croire que la sécurité des compatriotes et de l’environnement n’intéresse pas ceux qui prétendent en avoir la responsabilité et la précieuse charge !?

Il faut sonner l’alerte maximale !

Affaire à suivre.
Guy ILUNGA KABAMBA.
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