RDC et Kinshasa : La météo est au noir d’ici jusqu’à décembre !

Assainissement et environnement.

Quand rien ne rassure la population sur les présages de la saison des pluies qui n’est que dans ses prémices, il y a lieu de craindre le pire pour les lendemains des congolais et congolaises.

Les services météorologiques ont annoncé que les prévisions pluviométriques, sur l’étendue des 26 provinces de la république, auguraient davantage des précipitations pour les tous prochains jours. C’est, d’une part, une aubaine pour les ressources agricoles du pays profond, tandis que d’autre part, c’est à faire pâlir, de panique, les kinois et kinoises, rien qu’à songer aux conséquences de la dernière pluie du 19 octobre passé.

Les services de la Mettelsat indiquent, particulièrement, que la ville province de Kinshasa aura des pluies supérieures à la normale pour la période allant du mois d’octobre à celui de décembre, soit tout un trimestre de grosses averses. Ainsi, il est fort Possible que des innondations et incidents liés aux précipitations intenses se multiplient.

Rien ne rassure la population contre cette terrible éventualité. Les citoyens et citoyennes ont le sentiment d’être abandonnés à ce triste sort à subir et endurer sans la moindre possibilité de s’en défendre.
Cependant, le gouverneur de la ville a annoncé que 100 camions, prévus pour l’évacuation des déchets, allaient arriver.

Est-ce la solution pour lutter contre l’insalubrité particulière de Kinshasa et contre les dégâts de la pluie ?
Aux souvenirs, depuis quand est-ce que l’insalubrité de la ville était une question essentiellement liée aux pluies ? Qui croit que c’est le nombre des véhicules qui va assurer l’évacuation des déchets, dans la mégapole?
La stratégie de l’hôtel de Ville ne sera pas efficace si l’autorité provinciale pense que c’est ainsi qu’elle arrivera à vider les déchets qui empoisonnent l’environnement.

Sait-on quelles sont les grandes causes et vraies origines de l’insalubrité kinoise ? Aussi, la pluie n’est que l’agent naturel qui exacerbe les improprétés et dépouille les mauvais comportements des kinois et kinoises dans leur environnement.

Ce ne sont pas 100 ou 1000 camions qui vont résoudre cet épineux défi de l’environnement kinois. Il faut, au préalable, procéder au changement des mentalités et habitudes des citoyens et citoyennes de Kinshasa face aux conditions de la salubrité. L’autorité de l’exécutif provincial devrait, avant tout, fédérer les engagements de tous les acteurs impliqués dans cette lutte contre l’insalubrité de la capitale avant de s’attaquer à toutes les exigences techniques, humaines et financières pour soutenir et pérenniser l’organisation qui conviendrait à cette tâche complexe.
Ce qui veut dire que, non seulement le nombre des camions importe, la conscience de la tâche doit être intégrée avec les moyens financiers conséquents dans une gestion globale transparente.

Appliquer une bonne gouvernance, le reste se fera automatiquement.
Le gouverneur de Kinshasa Daniel Bumba Lubaki s’est plaint que la ville ne comptait que 7 véhicules bennes de 7 tonnes.

C’est possible que cela soit insuffisant comme il se peut, que cela peut accomplir le travail de 100 camions bennes si l’on asseyait une administration fiable et indépendante. Commandez 100 ou 1000 véhicules, c’est une bonne chose, en revanche, si c’est pour des services qui ne sont pas ordonnés et organisés, sérieux et disciplinés, régulier et ponctuels, transparents et globalisants, ça risque d’échouer.

Les statistiques affirment que le volume des déchets générés par les ménages domestiques et les commerces et industries de la ville province de Kinshasa s’élèvent, en moyenne, à plus de 10.000 tonnes de déchets par jour.

Il faut plus qu’une simple entreprise pour prendre en charge cette quantité de rejets polluants et organiques.
Il faut asseoir une grande organisation administrative et financièrement autonome et indépendante.

Elle devra effectuer une large campagne publique de sensibilisation de proximité, engager et motiver un personnel qualifié ou à perfectionner pour cela, imposer un système des pénalités, de contrôle et de suivi des opérations, sinon, une fois de plus, ces camions bennes vont servir à d’autres besognes que celles pour lesquelles ils ont été acquis.

La rédaction.