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Politique-religions et populations : Enjeux et résolutions.

Politique-religions et populations : Enjeux et résolutions.

‘’ La république démocratique du Congo est en proie à de nombreuses difficultés d’ordre spirituel, de niveau politique, de considérations sociales et économiques. Il s’agit, d’urgence pour le pays, de redéfinir certaines réalités et situations qui semblent échapper à certains entendements locaux. Parmi ceux qui s’attèlent de réunir les congolais de toutes les obédiences et origines, figurent le Révérend Pasteur KINYAMBA LUNGE Armand, de la 28ème Communauté Méthodiste Unie au Congo. C’est une personnalité rompue à plusieurs exercices de conciliation des différends ou incompréhensions. Il est à l’œuvre actuellement sur une initiative des plus décisives pour sauver la nation d’une totale perdition. Olympus médias RDC l’a rencontré au cours de la réunion de haut niveau sur la lutte contre la déforestation, le changement climatique et les droits des populations autochtones et communautés riveraines organisée par le Conseil National des Religions pour la Paix-RDC ( C.N.R.P-RDC en sigle), la Commission d’Intégrité et de Médiation Electorale (CIME en sigle) avec l’Initiative interreligieuse pour les forêts tropicales ( IRI-RDC en sigle), du 17 au 18 avril 2024 dans la grande salle du bureau de la 28ème Communauté Méthodiste Unie au Congo Central, sise au numéro 2867, avenue des écuries, au quartier Joli parc, commune de Ngaliema ‘’ 

Interview.

Olympus médias RDC : Bonjour Révérend

Révérend Pasteur KINYAMBA LUNGE Armand : Bonjour monsieur le journaliste.

OL. : Quelles sont vos qualités dans l’E.C.C. et à d’autres niveaux ?

Rév. Past. K.L. : Je suis de la 28ème Communauté Méthodiste Unie au Congo. Je m’occupe des questions méthodistes, des questions œcuméniques et interreligieuses. J’assiste l’évêque méthodiste en ces domaines-là. Et entretemps, au niveau des Confessions religieuses, je suis secrétaire-général du Conseil National des Religions pour la Paix, C.N.R.P. en sigle. C’est le répondant officiel de la Conférence Mondiale des Religions pour la Paix en république démocratique du Congo. Dans ce cadre, nous sommes ici avec l’IRI-RDC, Initiative

1000327867-1024x698 Politique-religions et populations : Enjeux et résolutions.

OL. : Révérend Pasteur KINYAMBA, la RDC traverse actuellement une période assez trouble et on parle de plus en plus de dialogue au niveau politique parce que la paix manque. Quel est votre avis sur cette option, en tant que secrétaire général de la C.N.R.P ? 

Rév. Past. K.L. :  Oui, le C.N.R.P. ne dort pas. Il est en train de travailler durement pour ce problème sérieux. Vous savez qu’à un moment donné, il y a eu beaucoup d’incompréhensions entre les religieux. C’est le travail même du Conseil National des Religions pour la Paix. Nous sommes en train de mettre une sorte de pourparlers entre les Confessions religieuses. Nous avons commencé depuis le mois de novembre de l’an passé, à l’hôtel Memling. D’ici le 15 mai prochain, nous allons encore travailler avec toutes les Confessions religieuses, cette fois, à l’hôtel du Fleuve, discuter pour voir comment nous pouvons parler en ayant le même langage dans toutes les questions que nous avons dans notre pays la république démocratique du Congo. Il y a beaucoup de défis. Si les Confessions religieuses ne sont pas ensemble nous n’allons pas participer effectivement pour aider notre pays avec plusieurs problèmes que nous avons : Problèmes de sécurité, problèmes d’éducation à la démocratie et autres choses qui sont très importantes pour notre pays.

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OL. : Révérend Pasteur, nous avons l’impression que lorsqu’on parle des églises et les politiques, que c’est seule l’église catholique qui paraît en tête d’affiche ? Et aussi, pourquoi organiser des dialogues et avec quelle approche ?

Rév. Past. K. L. : Vous savez que le Congo est un pays qui a été une colonie dominée par l’église catholique. Le roi Léopold II était lui-même catholique. L’église catholique a son style de faire ses déclarations qui continue depuis l’Indépendance, depuis le Cardinal MALULA, depuis le Cardinal MONSEGWO. Nous, nous ne les suivons pas. Chaque église a sa manière de faire mais, actuellement, la plus grande approche importante c’est l’approche du dialogue interreligieux. Il faut la participation de plusieurs religions, les protestants, les catholiques, les musulmans, les bouddhistes et tous les autres, les religions traditionnelles aussi qui ont une grande portion de la population que les gens suivent ; entretemps, l’église catholique a le Conseil permanent de la CENCO où ils se réunissent pour leurs déclarations tout comme l’E.C.C. aussi se réunit pour les déclarations via le Comité exécutif. Là, ce sont pour les déclarations mais, maintenant nous raisonnons comment mener une action commune où tout le monde doit-être impliqué, apporter sa pierre pour la construction de l’église.

Eux ils vont continuer ce qu’ils sont en train de faire mais, nous aussi sommes en train de faire ce que nous pouvons pour inclure les autres. Vous avez vu ici presque toutes les Confessions religieuses qui étaient avec nous pour cette réunion de haut niveau de l’IRI-RDC. Et nous avons aussi appeler l’E.C.C. et les catholiques. Vous avez vu une dame, sœur catholique qui est venue représenter, il y a même celui qui organise l’IRI-RDC, il est membre actif de l’église catholique donc, nous sommes en train de travailler petit-à-petit sur cette thématique-là.

1000327871-767x1024 Politique-religions et populations : Enjeux et résolutions.

OL. :  Révérend Pasteur KINYAMBA LUNGE Armand, il y a l’expérience Sud- Africaine après l’Apartheid qui a été un modèle qui a visiblement réussi, alors, nous avons appris que les sud-africains vous accompagner. Comment ?

Rév. Past. K.L. : Merci beaucoup. C’est justement ce modèle-là que nous avons coopté. Le Conseil National des Religions pour la Paix coopère et nous allons être soutenu par l’Union Africaine avec leur structure que l’on appelle ‘’ ACCOR’’ qui est spécialisée dans les questions de dialogue et, lorsque ses délégués viendront ici, au mois de mai prochain, ils vont consulter les politiciens, la société civile, les Confessions religieuses toutes confondues, les catholiques, les protestants, ainsi de suite ; ils vont consulter aussi les chefs traditionnels pour écouter leurs voix et son de cloche, tout çà, afin de voir comment nous pouvons parvenir à installer un Médiateur permanent qui ne sera pas seulement ou nécessairement un congolais mais, on peut chercher un religieux, même d’un autre pays où qu’il soit, un Médiateur permanent pour essayer de discuter quand il y a des questions comme ça, parce que pour le moment les Confessions religieuses en république démocratique du Congo posent beaucoup de problèmes au niveau des tendances. Nous avons besoin de l’éducation civique et démocratique aux églises, aux religions. Les gens confondent encore les choses. Voyez ! Chaque église soutient quelqu’un de sa région, de sa confession ainsi de suite. Vous avez suivi beaucoup de messages pendant la campagne électorale. Si les églises doivent afficher des banderoles dans les mosquées, les paroisses, les temples, les cathédrales, alors que l’église ne peut pas afficher des effigies politiciennes dans l’église parce qu’il y a plusieurs croyants qui viennent prier, dans les mosquées il y a plusieurs fidèles qui viennent prier. Maintenant, si le pasteur accepte qu’un seul candidat affiche, les autres seront frustrés. Ce qui fait que nous ne sommes pas encore ce que l’on appelle :‘’ La Démocratie’’. Alors, nous avons un très grand travail à faire pour ça.

OL. : On vous remercie Révérend Pasteur.

Rév. Past. K.L. : Je vous en prie, monsieur le journaliste.

Propos recueillis par Guy ILUNGA KABAMBA.           

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