MPox: 42.000 cas et 1.130 morts au bilan, le 13 novembre 2024.
Santé publique
Il y a du bon et du mauvais dans le domaine de la santé publique en République démocratique du Congo, cela, en raison d’une certaine négligence observée dans le chef des autorités du secteur face à certaines menaces et urgences sanitaires. « La riposte structurée contre Monkeypox en République démocratique du Congo » tel était l’ordre du jour principal du briefing animé par le porte-parole du gouvernement, ministre de la Communication et médias, Patrick Muyaya, conjointement avec son collègue de la Santé publique, Docteur Roger Kamba Mulamba, le mercredi 13 novembre 2024.

Au regard des statistiques relevées par le Dr. Kamba, ministre national de la Santé publique, il y a lieu de s’inquiéter sur l’efficacité des stratégies de la riposte mise en place depuis l’apparition de cette maladie, il y a plus de 45 semaines.

« Nous avons dépassé les 42.000 cas suspects au cours de cette 45ème semaine et avons enregistré environ 1.130 morts dans l’ensemble du pays depuis le début de l’année », a-t-il, avoué en fixant tranquillement les professionnels des médias et le public qui suivait en direct ce grand rendez-vous sur les grands sujets de l’actualité. C’est à croire que c’est insignifiant, à l’entendre dire. Imaginons 42.000 cas suspects dans un environnement où rien de préventif n’est assuré visiblement. Le ministre a beau minimiser la situation, le constat est triste : 1.130 décès. Encore, faut-il que ces données soient fidèles à la réalité.

Il faut plus d’initiatives en termes de précautions, de prévention et de traitement au sujet de cette maladie qui fait des victimes pendant que les congolais et congolaises ne semblent pas se sentir protégés ni pris en charge. Le climat de la santé n’a pas évolué sur le terrain. Les médecins sont en grève, les hôpitaux publics ne répondent pas assez à la demande sanitaire de la population.

Le ministre de la Santé a évoqué une riposte multisectorielle reposant sur cinq piliers : La surveillance, le laboratoire, la prise en charge, la protection contre les infections et la communication.
Rien de tout cela ne transparaît sur le terrain des besoins et des évènements. Aucune mesure n’est respectée ni présentée dans la capitale où le train-train quotidien se poursuit dans la routine.

On peut seulement admettre que la prise en charge multisectorielle que le ministre avise être dirigée par notre Institut National de Santé Publique, avec le soutien des partenaires, est en œuvre mais, en vase clos car, la communication sur l’évolution tarde et n’est pas facilement disponible au lieu qu’elle s’effectue au jour le jour et de manière publique vu que le cas de la maladie est très sérieux. Aussi, un peu plus de sensibilisation ferait montre de la gravité de la situation dans l’opinion publique. Ce virus qui se propage aussi par voie de contamination sexuelle, pour une ville où la dépravation est phénoménale, devrait mériter beaucoup de tapage médiatique sur les mesures nécessaires à son éradication.

Il est vrai que le ministère de la Santé publique et ses partenaires travaillent de manière très compartimentée. Les informations sont transmises de manière confidentielle et sélective, ce qui fait que beaucoup d’ombres planent sur la lutte contre la MPox qui, selon les propres termes du ministre, montre » une différence qui, au départ, a augmenté le nombre de cas « . C’est dire que le virus varie. Ces variantes échapperaient, à coup sûr, à une population mal ou non informée, d’où diversifier la communication qui fait défaut, en temps réel.

Rappelons que c’est depuis le mois d’août que l’Organisation Mondiale de la Santé « OMS » avait décrété une urgence sanitaire mondiale due à l’augmentation des cas de Monkeypox dans les différents pays d’Afrique.
La République démocratique du Congo, notre pays, figure parmi les pays les plus touchés par cette maladie dont les origines semblent provenir des laboratoires secrets et étrangers d’analyses bio-médicales.
La rédaction.
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