Mines. Kasaï oriental: La Centrale de triage 1 de la SACIM partie en fumée.

C’est un grand malheur qui frappe l’économie minière de la république et l’une des unités de production diamantifère de la province du Kasaï oriental.

C’est arrivé au cours de la nuit du mardi 7 janvier 2025. Un incendie dont l’origine demeure encore inconnue a pris toute la Centrale de triage numéro 1 des pierres précieuses de la Société Anhui Congo d’Investissement Minier, SACIM en sigle.

Ce feu qui a surpris le personnel de service s’est très vite répandu dans le secteur pour embraser la Centrale de triage numéro 1 qui est partie en fumée. Les témoins de l’incendie ont déploré qu’aucune disposition anti-incendie n’est intervenue pour s’attaquer au sinistre qui est un risque à prévoir. C’est quand même étonnant pour une usine de cette envergure !

Toutefois, selon des sources, aucune perte en vies humaines n’a été signalé mis à part, les dégâts matériels qui sont énormes. Fort heureusement, la production industrielle n’en souffrira pas beaucoup vu qu’une seconde usine avec un Centre de triage est déjà opérationnelle sur le site de la SACIM SARL.

Le Président de la république, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, accompagné de la première dame, Dénise Nyakeru, venait de visiter les installations de la SACIM SARL, le 27 décembre dernier, lors de sa tournée d’itinérance dans l’ex grand Kasaï.

Après la demande et les plaintes de la population Kasaïenne à la grand-place de Kashala Bonzola, le Chef de l’État avait promis de passer dans cette entreprise afin de se rendre compte des conditions socio-professionnelles décriées par l’opinion publique.

La Société Anhui Congo d’Investissement Minier, SACIM SARL en sigle, totalise plus de 10 ans d’existence et d’implantation à Tshibwe, dans la localité de Boya;

nous sommes là dans le groupement des Bena Tshimungu, secteur de Kakangayi, en plein territoire de Miabi et à 45 kilomètres de la ville de Mbuji Mayi dans la province du Kasaï oriental.

Le constat se passe de tout commentaire. Les agents de la SACIM SARL s’insurgent contre les conditions sociales leurs imposées par les dirigeants chinois qui semblent ignorer les droits des employés et l’autorité de l’État congolais.

A cet effet, c’est le cas de déterrer le conflit qui oppose la MIBA SA et la SACIM SARL au sujet de l’exploitation du site kimberlitique qui reste une propriété foncière de la MIBA SA en dépit du contrat de partenariat gagnant-gagnant qui lie les parties.

Entretemps, en rapport avec le sinistre qui pourrait être d’origine criminelle donc, prémédité, les termes et conséquences qui relèvent de l’Organisme de Gestion de la Dotation de 0,3% Minimum sur le Chiffre d’Affaires, MCA en sigle, de la SACIM SARL, qui devraient revenir aux communautés locales ne sont pas perceptibles jusque là.

De telles frustrations ne sont pas à négliger, surtout après le passage du Chef de l’État qui a recommandé aux gestionnaires de la SACIM d’humaniser les conditions sociales de leurs travailleurs et de respecter ses engagements. Est-ce le cas?

Il ne faut pas oublier que c’est la seconde perle économique du Kasaï oriental qui est touchée au cœur du territoire emblématique de Miabi où beaucoup de creuseurs survivent et vivotent de l’exploitation clandestine du diamant.

Sujet à suivre.

La rédaction.