Mines à l’Est de la RDC : Enfin, les pillages systématiques dévoilés au grand jour.
État de la situation.

Le secteur des mines de la République démocratique du Congo constitue, à lui tout seul, le domaine le plus caractéristiquement affecté par l’entreprise de la déstabilisation de toute la région des grands-lacs en général et de la RDC en particulier.

Il s’agit, sous couvert des rébellions et milices organisées avec des activités des groupes armés, orientés de l’extérieur et à l’intérieur du pays, de provoquer des tribulations politiques orchestrées et suscitées dans la classe des politiciens congolais.

Ce ne sont, en réalité, que des subterfuges tactiques qui flouent du réel enjeu auquel le pays doit plus tenir compte pour justifier sa souveraineté mise à mal.

C’est dire que la présence des groupes armés et l’activation cyclique des rébellions guerrières ne sont que des leurres stratégiques, des sortes de cheval de Troie pour pénétrer clandestinement au centre des intérêts recherchés.
En réalité, ce sont les ressources naturelles, dont minières, qui ont généré tout un système de prédation sur le Congo.

Éveil sur le fond du problème.
La dernière sortie du ministre national des Mines, Kizito Pakabomba, a renforcé non seulement une vérité dénoncée depuis longtemps par le gouvernement congolais mais aussi, elle a permis de comprendre et mesurer l’ampleur de ce pillage qui résulte d’une entreprise planifiée et coordonnée à une échelle internationale.

C’est désormais clair que le problème de l’insécurité permanente à l’Est de la république et l’instabilité politique nationale ne sont que des substituts secondaires du vrai souci auquel le pays congolais, tant convoité pour son potentiel minier prodigieux, fait face.

Ce qui inquiète, selon le ministre national des Mines de la RDC, Kizito Pakabomba qui l’a résumé et a circonscrit le vif névralgique de toutes les manœuvres, est la stratégie engagée par les véritables prédateurs pour contrôler à 100% nos richesses.
» Pour la survie de son régime, le Rwanda pille et tue nos populations. C’est une stratégie économique ». Fin de citation.

Effets collatéraux des évidences.
Aujourd’hui, avec les dernières déclarations du week-end, de l’ancien président de la république et sénateur à vie, Joseph Kabila dans une interview accordée à un média étranger, il s’avère que la machination contre la République démocratique du Congo est plus qu’une simple agression armée étrangère, c’est une invasion totale et forcée de son entité nationale dont les complicités ne font plus l’ombre de certains doutes et suspicions présumés.

Les commanditaires, dans leur entreprise de prédation, qui s’évertuaient à distraire la classe politique congolaise dans les querelles internes, alors que le pillage de nos ressources s’accélère et se développe davantage, ont été contraints de jetter de nouvelles cartes.

Il s’agit, en fait, de mettre à genoux l’autorité de tout le pouvoir en place, disposer du gouvernement congolais en affaiblissant l’unité nationale et l’autorité des institutions régaliennes et structurelles du pays avec des turbulences politiciennes instrumentalisées et alimentées par certains compatriotes corrompus.

Finalités et perspectives.
Il ne faut pas oublier, comme l’a évoqué le ministre des Mines, la cause majeure de la déstabilisation régionale demeure motivée par un but final : Mettre la main sur tout le potentiel des ressources naturelles et minières de la République démocratique du Congo, cela, sans aucune obligation à rendre à sa souveraineté nationale.

Dans cet échiquier du vol et des manœuvres qui profitent à plusieurs protagonistes, le Rwanda, qui est la plaque tournante de ce pillage systématique des richesses minières, reste l’exécutif de ce réseau de prédation internationale, avec le soutien de certains pays africains, des multinationales, de quelques leaders occidentaux et des compromissions locales internes et infiltrées.

Il convient, suivant les indications du ministre des Mines, de retracer simplement les différents circuits d’exportation illicite de tous ces minerais tirés des sols congolais par des exploitants encadrés par des groupes armés, dont le M23, gérés par des mains noires.

Le cas le plus probant signalé par le ministre des Mines est celui du riche site de Rubaya où la production du Coltan, très active, passe désormais par Kibumba alors que jadis elle passait par Bunagana.

Les deux chemins sont des circuits d’exportation illicite vers plus le Rwanda. Ceci permet de saisir directement le principal intérêt qui se cache derrière toutes les rébellions et milices guerrières à l’origine des catastrophes humanitaires.

Ces aspects occultés par les complices du grand complot, les fournisseurs des Multinationales, fabricants des engins et appareils de haute technologie qui ont besoin de ces minerais de pointe, s’emploient de détourner l’attention sur ces pillages et trafics mouillés du sang des millions de victimes, dans les causes du conflit qui perdure dans les grands-lacs depuis plus de 30 ans.

Tantôt, on revendique des persécutions ethniques, tantôt on accuse le régime congolais au nom d’une démocratie biaisée, tantôt on indexe les implications des génocidaires de 1994 qui servent, en fait, de faux prétexte;

bref, ces prédateurs sont bien plus sérieux qu’ils nous font comprendre que tant que le pays sera riche avec nos mines, il demeurera dans la ligne de mire de ceux qui le convoitent et vont cyniquement le perturber.

Sursaut nationaliste obligé.
Seule une unité nationale honnête, consciente et responsable sera capable de stopper cette dilapidation minière des ressources congolaises et l’affaiblissement de notre souveraineté nationale.

La RDC a une histoire particulière et un patrimoine traditionnel bien connus de l’humanité. Personne ne peut nous les déformer.

Fort heureusement, la dénonciation courageuse et la diplomatie agissante ont permis de dévoiler à la face du monde entier cette criminalité odieuse qui se voilait dans une hypocrisie internationale.

Comment faire ?
Pour y parvenir, il leur a fallu l’opérationalisation de tout un système d’infiltrations instauré pour phagocyter tout l’État congolais de la base au sommet, en partant de son administration territoriale à la magistrature suprême. Ce système, contrairement à ce que l’on pourrait croire, est carrément une entreprise spécialisée et coordonnée dans l’infiltration et l’incrustation à long terme.

A la longue, l’infiltration va finir par se fondre dans le milieu investi pour le modeler à sa volonté et sa nature au point de le supplanter et transformer totalement. C’est un processus soutenu et assisté par de multiples pressions bien exercées sur le collectif congolais en partie inconscient. C’est un système à démanteler.

Les révélations du ministre des Mines, Kizito Pakabomba, lors d’un briefing presse du mardi 18 février 2025, sont des alertes et des confirmations qui doivent interpeller la conscience nationale des congolais à plus de volonté de résistance contre cette criminalité économique internationale qui n’a de cesse de coûter cher à l’indépendance nationale qu’elle réduit considérablement.

C’est une lutte qui doit se mener sur plusieurs fronts pour se dégager complètement de l’emprise dans laquelle le pays a été plongée intentionnellement par les complices des vrais et grands prédateurs économiques.

Si on nous fait cette guerre, c’est parce que depuis 30 ans le Rwanda a construit son économie sur le dos de la RDC!

A titre d’exemple, il faut saluer la mesure préventive du gouvernement congolais via le ministre des Mines qui a déclaré les sites miniers des territoires de Masisi, dans la province du Nord-Kivu et, du territoire de Kalehe dans la province du Sud-Kivu, comme des sites étant classés en « zones rouges» pour une durée de 6 mois,

cela a produit des effets qui isole de plus en plus le Rwanda de plusieurs instances de la communauté internationale, notamment les dernières condamnations à l’Union Européenne.

Bravo!
Il est encore possible de réparer les dommages !
La rédaction.
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