Lubumbashi : Les taxis-motos en quarantaine au centre-ville.
Transports en milieu urbain.
L’air du centre-ville de la capitale du cuivre congolais et chef-lieu de la province du Haut-Katanga est irrespirable pour les conducteurs des taxis-motos appelés communément Wewas.
La répression contre les multiples abus et infractions routières dont ils sont couramment responsables est montée d’un cran assez dur. La mairie de Lubumbashi a signé un arrêté urbain, depuis le 28 juin dernier, imposant l’interdiction de circuler au centre-ville, à tous les conducteurs des taxis-motos engagés dans le transport routier.

Une amende allant de 100.000 à 200.000 FC, soit 70$, est fixée contre tout contrevenant à cette mesure sévère. Ainsi les motards et conducteurs de tricycle de transport en commun récalcitrants, qui vont se hasarder de franchir les limites du centre-ville et/ou continuer à y circuler vont tomber dans l’infraction qui prévoit d’autres sanctions en cas de récidive ou flagrance malfaisante. Une saisie de l’engin dans la fourrière pendant une durée allant de 1 semaine à 10 jours fermes, voire plus, assortie d’une amende supplémentaire.

Madame Joyce Tunda Kazadi, maire a.i. de la ville, d’origine Kasaïenne, qui en est à sa première décision officielle, depuis son intérim, a signé ce document, dans le but de lutter contre les embouteillages et les accidents au centre-ville de Lubumbashi, accidents dûs, pour la plupart, à cause de ces engins motorisés qui violent le code de la route et perturbent la circulation des automobiles.

Déjà, le lundi 1er juillet, date d’entrée en vigueur de cette mesure, le centre-ville de Lubumbashi était totalement dépourvu des motards invisibles sur les artères.
Les limitations arrêtées ont érigé des barrières sur les avenues : Ruwé, Sendwe, Chaussée de Kasenga, des Savonniers, Laurent Désiré Kabila et le boulevard Katuba pour leur empêcher, carrément, la tentation de s’orienter vers le centre-ville.

Mécontents, les concernés ont organisé une marche de protestation, le samedi 28 juin, pour dénoncer cette mesure de la mairie, marche dont le point de chute à créer sensation à plusieurs niveaux des lushois, en particulier et, des congolais en général car, ils étaient nombreux au siège du parti politique » Ensemble pour la République » de Moïse Katumbi Chapwe, pour faire leurs adhésions au motif que le parti présidentiel, Union pour la démocratie et le progrès social, Udps, de Félix Tshisekedi, dont Madame le Maire est membre, les avait trahis.
Quelle ironie politique !
Guy ILUNGA KABAMBA
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