L’esprit de la justice : Mutamba qu’on l’aime ou qu’on l’aime pas !
Justice et vérités.
L’esprit de la justice : Mutamba qu’on l’aime ou qu’on l’aime pas !
Qui d’entre les citoyens et citoyennes de la république démocratique du Congo peut nier que l’action du ministre d’État, ministre de la justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba Tugunga, est inutile ? On pourrait se mettre dans les pensées qu’il en fait trop.

Oui ! Quoiqu’il en fasse, au regard de l’état pourri de la justice au pays, il vaut mieux cela sinon, l’idée même de cette justice va totalement perdre tout son sens ordinaire et réel.

Jamais de mémoire nationale, le pays n’a connu une telle orgie des détournements. C’est à croire que nous assistons à un championnat de qui sera le plus grand detourneur d’entre tous et le plus grand hors-la-loi ! Il y a des cas partout ! Dans les hôpitaux, dans les entreprises publiques, dans les universités et écoles publiques, dans les fédérations des sports, dans les services de surveillance de la marche de l’état, dans l’entourage du président de la république, bref, à tous les niveaux de la Nation ! Si la justice élève une nation, qu’en sera-t-il de la notre ainsi corrompue et infectée par le mal du vol, actuellement, institué et vulgarisé comme une norme.

Il a été particulièrement souligné, au dernier conseil du gouvernement national, le rôle majeur de la justice dans notre pays qui en a impérativement et impérieusement besoin. L’urgence est immédiate tellement cette régulation sociale manque d’appoint et d’effet escompté dans les consciences locales. Le ministre de la justice ne peut pas procéder autrement.

Comme c’est dommage que ceux qui estiment que les choses doivent s’améliorer et changer radicalement, en veulent à celui qui a pris publiquement,le courage de s’attaquer aux plaies de l’appareil judiciaire. Il ne faut pas vouloir une chose et son contraire, à la fois !

Pour la justice, rien d’autre à faire que cette croisade du ministre contre les ennemis de la justice. C’est seulement, après avoir donné de tels signaux de rigueur et de détermination contre les anti valeurs, que l’on saurait activer un véritable cadre de concertation entre les acteurs impliqués dans l’assainissement et la revalorisation de ce secteur vital et pilier du socle d’un état.
Il n’y a plus de leçon à recevoir. Seul le nettoyage des lieux s’impose. Les magistrats véreux tiennent à leur influence et non à l’indépendance de leur charge. Tout le monde est justiciable. Pourquoi ? Parce que la justice est au-dessus de tous, sans exception. Ainsi, les premiers serviteurs de la justice qui se seront fourvoyés de la ligne droite de cet état d’esprit, doivent en être sévèrement punis. C’est un exemple qui portera mieux dans l’opinion collective.

La justice résume une conscience à l’équité sociale entre les individus quels qu’ils soient et aient comme position sociale. Tout le monde est d’accord qu’en république démocratique du Congo, l’équité des personnes devant la justice n’est pas de mise. L’accès à cette justice, à deux vitesses, n’est pas garantie. Même que l’on s’interroge, parfois, s’il s’agit d’une justice pour le droit humanitaire ou d’une justice au service des injustices.

Les préjudices causés par la justice congolaise sont innombrables. Il faut stopper cette vague des violations qui se poursuivent à un degré que l’on ne sait plus qui est réellement habilité à faire régner l’ordre et la justice dans notre pays !
Les exemples de ce désordre institutionnel sont légion : Des hommes en armes et en uniformes se font Justice publiquement, des Magistrats abusent de leurs pouvoirs, des avocats se permettent tous les droits, des huissiers influent sur certaines dispositions et décisions judiciaires, des autorités et responsables de l’État ignorent les limites des lois fondamentales, par conséquent, les méfaits et dommages de ces inversions sont perceptibles dans les mentalités et la culture complètement dénaturées et déviées des normes traditionnelles et principes basiques de vie.

Comment peut-on considérer une telle dégradation de la justice lorsque l’on imagine que plus de deux centaines des Magistrats, inconnus au registre officiel du Conseil de la magistrature, puissent être intégrés au service, alors que près de 500, ayant passé le test d’admission à la magistrature, demeurent dans une attente fomentée!?
Comment peut-on concevoir que des greffiers et huissiers de justice s’organisent d’imposer de nouvelles règles de jugements dans les dossiers judiciaires !?
Non! Non!

Le temps de changer est arrivé. On ne saurait aménager un Etat de droit avec une magistrature vérolée et viciée! Non! Non! On devrait soutenir les initiatives et efforts du ministre qui touche à des points névralgiques pour restaurer l’impartialité de la justice et l’instauration d’un véritable état de droit.
Guy ILUNGA KABAMBA
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