La Monusco lègue 10 millions de $ d’actifs en valeur légués à la RDC.

Sécurité nationale.

La Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) a fait don d’actifs d’une valeur de 10 millions USD aux autorités de la RDC et à plusieurs partenaires congolais à l’occasion de la fermeture de son bureau de Bukavu, le mardi 25 juin 2024.

L’essentiel de ce legs stratégique sera transféré aux Forces armées de la RDC (FARDC). Il s’agit d’un héliport nouvellement construit et d’une base à Rutemba, près d’Uvira, cela, pour une valeur de 1 million 500 000 USD.
L’événement s’est déroulé en présence de Madame la première ministre, Judith Sumwina Tuluka, qui a fait le déplacement jusqu’à Bukavu, chef-lieu de la province du Sud-Kivu, en compagnie du tout nouveau gouverneur, Jean jacques Purusi, fraîchement investi, le week-end dernier à Kinshasa.
La remise des actifs a eu lieu sur le site de l’aéroport de Kavumu situé à 32 km de la ville de Bukavu.

Mme Bintou Keita, cheffe de la MONUSCO, a résumé ce long partenariat, entre les différents gouvernements congolais et la Monusco comme excellent en dépit de quelques contraintes de circonstance.

« C’est l’aube d’une nouvelle ère pour la province, a-t-elle déclaré. Assurer la paix et protéger les civils est désormais entièrement entre les mains des autorités congolaises, qui assument cette responsabilité en étroite coordination avec les communautés et les leaders locaux, avec le soutien des agences, fonds et programmes des Nations unies qui poursuivent la mise en œuvre de leurs mandats respectifs », a-t-elle conclu.

Pour les détails, le désengagement de la Monusco du Sud-Kivu, entamé en janvier 2024, concerne sept bases ou sites (Baraka, Bukavu, Bunyakiri, Kamanyola, Kavumu, Rutemba et Sange), ainsi que 15 autres installations.
Aussi, faut-il savoir que, malgré que la MONUSCO cesse ses opérations dans les bases de Mikenge, Minembwe et Uvira, le transfert aux FARDC sera finalisé dans les semaines à venir, c’est-à-dire, progressivement.
Le 30 juin, comme convenu avec le gouvernement de la RDC, la Mission achèvera son retrait du Sud-Kivu, marquant ainsi la fin de la première phase de son désengagement du pays. Seule une équipe de 34 civils restera en poste pour aider les agences, fonds et programmes des Nations Unies à maintenir les réseaux d’alerte communautaire, la protection des enfants et le dialogue avec les communautés.
Cela permettra de s’assurer que les progrès réalisés pendant la présence de la MONUSCO seront préservés après le départ de la Mission.
Rappelons que c’est
depuis 2002 que celle qui était considérée comme la force la plus importante des Nations Unies dans le monde était présente au Sud-kivu et en RDC.
Son bilan reste très controversé.

Guy ILUNGA KABAMBA