La défaite du ridicule.
La défaite du ridicule.

A Goma comme à Kinshasa, le grand perdant de cette affaire c’est le ridicule. Il a tellement gagné dans notre pays qu’il fallait bien qu’il perde un jour. Mais, attention, il a la peau dure. Il a fait ses preuves entre 1933 et 1945 puis entre 1947 et 1989. Il est capable de se réinventer sous toutes les latitudes y compris en Afrique.

Il gangrène les consciences les plus fragiles. Quand un jeune homme qui filmait, de l’intérieur, une scène de pillage, a dit après coup qu’il n’avait rien pris si ce n’est quelques livres qu’il prétendait « protéger » chez lui, un frisson m’a parcouru l’échine. Il ne sait peut-être pas que son premier devoir est de protéger sa propre conscience.

Que dire de ce représentant du peuple congolais (député national et occasionnellement honorable) qui se léchait les babines pour dire son admiration des actes de vandalisme perpétrés à l’intérieur ou aux abords des ambassades américaine, française, ougandaise, belge, kenyanne et rwandaise à Kinshasa ?

De nombreux responsables politiques congolais pensent qu’il est possible de semer le chaos et de récolter le progrès social. Dans les années 80, nous avions 5.000 entreprises à Limete, après les pillages des années 90, il n’en restait plus que 300.

Mais ne vous en faites pas [Ah! Le ridicule !], dans quelques mois, ils vont reprendre leur bâton de pélerins pour chercher des investisseurs en Occident. Et…vous savez quoi ? Ils vont accuser l’opposition d’avoir mis le feu aux poudres.
Richard Tshombe. Analyste indépendant pour Olympus médias RDC.
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