Goma. Situation humanitaire horrible et catastrophique : Des morts en cascade.
Les zones de santé aux alentours de la ville de Goma sont les champs de milliers de cadavres de tous les âges.

L’air est irrespirable dans la ville et sur les routes où des charniers à ciel ouvert s’étalent aux regards horrifiés et effrayés des premiers humanitaires qui ont pu franchir les multiples cordons de sécurité des rebelles du M23 et des soldats rwandais. Des témoignages expliquent le degré insoutenable de l’horreur.

On a annoncé ce mercredi 5 février 2025, le retrait des troupes rwandaises de la RDF de la ville de Goma.

Tout le monde sait qu’il n’y a aucune distinction entre tous ces hommes qui relèvent d’un unique commandement militaire, celui de Kigali.

Ces soldats ont importé le caractère bestial des crimes inhumains des mille collines en RDC. On croirait qu’ils sont venus, à leur tour, commettre un génocide comme celui de 1994, cette fois, en RDC !

Ces troupes n’ont pas fini et ne finiront jamais d’être responsables des cruautés infligées à des milliers de personnes sur le sol congolais où des déplacés étaient cantonnés dans des camps mal sécurisés.

En assiégeant la ville de Goma, les rebelles du M23 et les troupes rwandaises ont fait d’une pierre deux coups. Après avoir encerclé la ville et posté des tireurs sur plusieurs voies de sortie, l’étau s’est refermé sur les nombreux civils qui tentaient de quitter la ville. Dans les camps des déplacés vidés par la panique, des femmes et des enfants ont péri, massacrés, abattus dans la brousse, pendant la fuite. Et la plupart des victimes ont perdu la vie avant que la ville fut prise, entre le 26 et le 30 janvier dernier.

Rien que pour la zone de santé de Karisimbi, on a compté 1 308 blessés et 401 morts; 1 461 blessés et 355 décès pour celle de Goma, tandis que celle de Nyiragongo, 111 blessés et 11 morts, rapportent les registres de ces zones sinistrées.

Le total, à la date du 30 janvier 2025, faisait 2 880 personnes blessées et 773 autres décédées dans les structures de santé de la ville de Goma et du territoire de Nyiragongo. C’est un bilan qui donne froid dans le dos et démontre la violence des affrontements et la férocité des assaillants à l’entrée des troupes de l’armée rwandaise et du M23 à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

S’ils étaient plus de 10 000 hommes en renfort du M23, dotés de tout l’arsenal de pointe leur fourni par leurs parrains et complices étrangers, on comprend pourquoi le bilan s’est alourdi.
Ces statistiques ont été publiées vendredi 31 janvier dans un rapport établi conjointement par le Docteur Gaston Lubambo, Chef de la Division Provinciale de la Santé du Nord-Kivu, et le Docteur Jean Bruno Ngenze, Coordonnateur du Sous-Bureau de l’OMS de Goma.

La coupure de tous les signaux de communication n’était pas le fait du hasard. Il a fallu dégager et enterrer certains cadavres encombrants pour tenter de cacher la vérité mais, l’ampleur des massacres a dépassé les bornes.

C’est pourquoi, jusqu’au rétablissement d’internet et de tous les réseaux de communication, on continuait de ramasser des corps sans vie dans les avenues et les quartiers où jonchés des centaines de dépouilles, selon le rapport de la DPS et de l’OMS.

En ce moment, des structures de santé et quelques humanitaires, cas de médecins sans frontières, MSF, et de la Croix-Rouge fonctionnent au-delà de leurs capacités. Les besoins en médicaments sont autant urgents qu’il faut beaucoup des lits montés, des rations, des kits médicaux complets, des kits de traumatologie, des produits sanguins, du carburant, des matériels, des équipements et autres intrants chirurgicaux, en somme, toute la logistique nécessaire pour répondre à cette crise humanitaire importante.
La rédaction.
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