Félix Tshisekedi met l’USN sur les défis et choix à faire

Politique nationale.

La rencontre du week-end dernier entre le Président de la république, Félix Tshisekedi et les membres de l’Union Sacrée de la Nation, USN, sous le chapiteau du palais de l’Union Africaine, U.A, dans la commune de Ngaliema, à Kinshasa, aura été décisive pour tous ceux qui sont intéressés par la crise qui prend le pays en otage depuis un bon bout de temps.

Le Chef de l’État reste disponible à faire avancer la situation assez détériorée en interne comme en externe. Les coups et contrecoups pleuvent dans l’actualité politique qui augure encore beaucoup de brumes et de tensions.

Toutes les grandes figures de la méga plateforme présidentielle ont répondu à la convocation de cette réunion de concertation et de redéfinition des intérêts communs. Personne n’avait intérêt à pointer absent en ce moment où les défaillances et suspicions sont relevées contre n’importe qui. Les propos du garant de la nation, par ailleurs, ont justifié la gravité de la situation de l’heure.

L’Autorité Morale de l’Union Sacrée de la Nation, a ouvertement indiqué son regret sur l’engagement des uns face à celui des autres dans cette grande famille politique qui serait en train de battre de l’aile, en termes de loyauté au chef. Félix Tshisekedi s’est montré plus préoccupé par l’avenir de la Nation que par celui de ses partisans :

« nous appartenons à une seule et unique nation, c’est la RDC. Nous devons surpasser nos égos, nos élans tribaux et nous unir parce que l’ennemi veut de cette division justement et, il joue sur cette corde sensible pour ne pas avoir en face de lui des Congolais debout, déterminés. Notre force, c’est d’être déterminés ».

Le Chef de l’État, manifestement, a pris la mesure de l’handicap qui nuit à la dynamique qu’il s’est efforcé de créer pour l’intérêt supérieur de la patrie face aux multiples ennemis qui la combat en exarcerbant des antagonismes internes contre-productifs:

« C’est pour cela que, depuis mon accession à la tête de ce pays, je n’ai cessé de prêcher l’unité entre nous. Au-delà de ce que nous sommes comme ressortissants de telle ou telle tribu, province, cela n’a pas de sens ».

L’ennemi est là, parmi les congolais. Il est soutenu par certains compatriotes qui l’alimentent, a-t-il fait savoir, pour réveiller le sens d’un patriotisme durable et définitif contre la subversion :

« l’ennemi n’est pas seulement celui que vous voyez. Ce que vous voyez n’est que de l’agitation. On a pris quelques esprits faibles de nos compatriotes et on les a placés devant pour donner une illusion de quelque chose. Je peux vous dire ici que cette illusion ne restera qu’illusion. Elle ne se transformera pas en réalité parce que nous n’allons pas perdre ce combat. Je l’ai dit depuis le début, croyez-moi, je le maintiens ».

Du cas du pays voisin qui est à la manœuvre de la déstabilisation de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi a marqué sa satisfaction quant à l’évidence reconnue, sur le plan international, de sa responsabilité dans l’agression et quant à sa ferme volonté à ne pas céder jusqu’au bout, qu’importe l’issue du conflit qui appartiendra à l’ensemble congolais :

« La Communauté internationale a fini par comprendre que nous sommes agressés par le Rwanda »

« Nous sommes en train de reconstituer une armée professionnelle et bien prise en charge ».

Le clou de la rencontre a concerné l’ouverture à plus d’inclusivité politique qu’il se propose d’insuffler avec un nouveau gouvernement d’union nationale. Félix Tshisekedi conçoit d’intégrer l’opposition qui va s’aligner pour l’intérêt supérieur du pays :

« Je compte dans les prochains jours, charger mon conseiller spécial de voir d’autres congolais acteurs politiques pas ceux qui portent les intérêts étrangers, de les inviter à venir dans cette coalition que je veux nationale, forte et indivisible qui va faire front face à l’ennemi (…) celui qui acceptera de prendre la main, sera le bienvenu et nous discuterons peut-être de la composition d’un gouvernement d’union nationale ».

Il faut noter, dans les divers non moins importants, le Chef de l’État a nuancé le sens de l’initiative de la CENCO-ECC qui a engagé des consultations ne relevant pas de son orientation ni de son égide bien qu’il suive, avec une certaine perplexité et réserve, leurs propres engagements. Aussi, Félix Tshisekedi a annoncé des changements dans le presidium de l’Union Sacrée de la Nation ayant perdu la vitalité qu’il escomptait.

C’est un Président beaucoup plus posé et concentré qui a conduit une rencontre sans aucuns atermoiements.

La rédaction.