Enfin, Kabila à Goma et Matata en Belgique, finalement.
Politique et justice.
L’allure, des suites que se sont permis Joseph Kabila après son dernier message et Matata Ponyo après sa condamnation, ne présage rien de bon pour l’avenir.

On pressent une escalade plus rapide des tensions dans les rapports politiques locaux. Les positions vont devoir se clarifier sur la scène politique. On devra savoir qui est pour ou contre les uns ou les autres ?

En s’affichant à Goma, tout ce qui se speculait sur le rôle de Joseph Kabila dans la crise de l’Est se confirme. C’est une option qui démontre que l’ancien président et sénateur à vie a choisi publiquement son côté. Son parti pris pour le camp des rebelles au pouvoir de Kinshasa n’est plus à spéculer.

D’autre part, les déclarations de l’ex premier ministre, Matata Ponyo, à partir de la Belgique, prouvent qu’il ne pourra plus revenir et que son exil est certain. Ça fait beaucoup de nuages en l’air. Avec ça, seulement, la réconciliation tant espérée pour détendre l’atmosphère autour de grands acteurs politiques congolais, se radicalise de plus en plus vers le désaccord total.

C’est dire, l’espoir pour une paix concertée s’éloigne visiblement. Kabila n’est plus celui qu’il était et Matata Ponyo, à l’extérieur, prend une autre dimension politique.

La tâche devient de plus en plus compliquée pour toutes les médiations. La République démocratique du Congo n’a jamais été aussi sens dessus sens dessous au sein de son arène politique interne.

Ça bouillonne et l’on craint sans saisir exactement ce qui peut arriver tout en s’attendant à des surprises désagréables. La paix sociale en souffre. Des poches de nervosité populaire naissent ça et là, dans certaines provinces.

La vérité est que les acteurs politiques congolais ne se facilitent pas la tâche eux-mêmes. Leurs divergences dépassent la hauteur de leur conscience nationale. Les termes des conflits se résument dans les individualités en opposition.

C’est à croire que le peuple congolais se trouve piégé dans des querelles des personnes qui n’ont pas pu bien accorder leurs violons. La preuve, ce sont les voisins qui s’en inquiètent et multiplient les initiatives pour tenter de ramener les acteurs politiques congolais autour d’une table de discussions et d’une réconciliation utile.

Le pays va mal et, tout risque de très mal finir si jamais cette dégradation politicienne se poursuivait.

A ce stade des oppositions et contradictions, comment pourra-t-on cheminer vers de véritables échéances démocratiques et atteindre 2028?
Même que rien de stable ne peut être engager dans un contexte aussi trouble et délétère. Le désordre est général.

La présence de Joseph Kabila à Goma est un risque à ne pas négliger où à prendre à la légère. Pour la rébellion, c’est une légitimation de son aventure militaire qui se trouve renforcée par un caractère hautement politique que vient de lui conférer l’ex président. Cette présence dédouane tous ceux qui affirmaient qu’il s’agissait d’un conflit intercongolais.

La tristesse dans tout ça est qu’il a fallu laisser mourir de nombreux compatriotes avant d’en arriver à un fait qui aurait pu se produire directement et sans des victimes innocentes qui ont payé de leurs vies au nom des mésententes entre complices déçus.

Et oui! La RDC paie le plus grand tribut d’une brouille entre des anciens alliés dont les deals ont échoué.

Jusqu’où vont-ils se laisser aller pour en finir ?
La suite tranchera.
La rédaction.
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