79ème Assemblée générale des Nations Unies : Félix Tshisekedi dans le tango diplomatique international.
Éditorial politique.

Le président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo en est à sa troisième participation à la grand messe des chefs d’Etats du monde qui se retrouvent réunis pour échanger et évaluer des politiques et événements divers qui concernent les enjeux des uns face à ceux des autres.

Pour le cas de la république démocratique du Congo, le chef de l’État qui est déjà habitué aux méthodes et règles qui s’y imposent, va devoir, ce mercredi 25 septembre 2024, dans son droit à la parole, à la tribune, revenir sur des questions déjà posées et entendues telle que la situation humanitaire à l’est du pays qui n’a guère changé depuis l’agression du Rwanda sous couvert du M23, lequel, n’a toujours pas respecté les résolutions du conseil de sécurité ni les injonctions du processus de Luanda.

L’assemblée générale des Nations Unies, scène par excellence de la haute diplomatie internationale, représente aussi le plus grand théâtre de la langue de bois et de l’hypocrisie politique.

La république démocratique du Congo qui n’a connu aucun répit depuis la chute de Mobutu jusqu’à l’accession au pouvoir de Félix Tshisekedi, poursuit sa traversée d’un désert de souffrances, d’humiliations et d’injustice qui semble sans fin. On a une envie de grogner et de ricaner face aux attitudes très ambiguës des leaders politiques qui paradent, à tour de rôle, avec leurs discours enveloppés de bonnes intentions et volontés de paix alors que dans l’ombre, ils renforcent les mécanismes de déstabilisation des régions en proie à des tensions et guerres.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Gutterres, ferait mieux de démissionner car, au cours de son mandat, tellement de violations du droit international ont été enregistré aux quatre coins de la planète sans que l’ONU ait pu empêcher les désastres.

Pour exemple, le conflit israélo-palestinien s’est larvé en un génocide impuni contre un peuple palestinien abandonné. Quant au conflit Russo-ukrainien, c’est la plus grosse bavure des Nations-Unies depuis la chute de la société des nations car, l’attitude de l’ONU rappelle l’indifférence de la SDN face à la montée du totalitarisme et de l’hégémonisme en l’ Europe des années 30 à 40. Pour le cas particulier de la RDC, l’hypocrisie diplomatique internationale n’arrive même plus à dissimuler les soutiens au Rwanda de Paul Kagame qui sème la mort et provoque un holocauste dans les grands lacs en toute impunité depuis qu’il éternise au pouvoir sa dictature à Kigali.

La langue de bois du secrétaire général est une véritable honte pour celui qui est censé défendre les droits des peuples à vivre en paix et en harmonie or, Antonio Gutterres continue de réitérer son soutien stérile aux initiatives muettes de paix régionales.

Les audiences que Félix Tshisekedi a accordé, jusqu’ici, démontre les véritables préoccupations des occidentaux sur la république démocratique du Congo.

Bill Gates, dans une philanthropie de plus en plus inquiétante, préfère faire vacciner des millions de congolais contre la poliomyélite, la varicelle, la rougeole, le Mpox et on ne sait plus quoi encore, comme si ces maladies causaient ensemble plus de victimes que la guerre nous imposée par ses associés avec lesquels ils nous jouent le cache-cache du pyromane et du pompier en une personne. En fait, le milliardaire américain, c’est connu, n’offre rien pour rien malgré les apparences.

Le premier ministre belge, pour sa part, dans la stratégie de consolider les relations belgo-congolaises, a carrément abordé avec le président d’un pays souverain, sur le sort d’un belgo-congolais, Jean jacques Wundo, impliqué dans la tentative de coup d’état manqué et condamné à mort par la justice congolaise. C’est à la justice impartiale de trancher et non à des concessions à s’accorder, de force, avec le chef de l’État, sur une atteinte, on ne peut plus claire, à la souveraineté nationale ! Quelle Ingérence !
Prétendre appuyer l’indépendance de la justice en Afrique mais, intervenir lorsque certains intérêts particuliers sont en danger.

Ce sont encore ces donneurs de leçons qui obligent la RDC a partager le sort des congolais avec le Rwanda en déclarant que le conflit à l’est ne se résoudra jamais sur une solution militaire seulement autour d’une table pour mener à bien des perspectives sombres déjà connues de tout le monde, aujourd’hui.

Et ce sont les Etats Unis d’Amérique qui s’associent au Rwanda et à la Fondation Bill Clinton qui militent pour contrer et faire rejetter la candidature de la RDC au conseil des droits de l’homme de Genève !
Il faut ne plus espérer sur le conseil de sécurité qui aime crier en vain, dans le vent au-dessus du désert des souffrances du Congo, pour feindre sa compassion au drame humanitaire qui y est entretenu.

La communauté internationale devrait avoir honte de conserver l’ONU qui a échoué partout où elle a agi et agit. Toutes les forces onusiennes ont raté leurs différents mandats de ramener la paix dans les crises intervenues: Minuar, Minusca, MONUC-Monusco, …

Cette année, le thème de la 79ème session de l’Assemblée générale des Nations-Unies a pour thème : » Ne laisser personne de côté : Agir ensemble pour la paix, le développement durable et la dignité humaine des générations présentes et futures. »

Quelle triste réalité au travers de ce thème qui n’est qu’un slogan creux et sans aucune substance pratique.
Il est encore temps de freiner cette comédie diplomatique internationale qui se répète à New York.
Guy ILUNGA KABAMBA
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