Victimes de Makala : L’incident qu’il fallait ou ne fallait pas ?
Sécurité nationale.
Victimes de Makala : L’incident qu’il fallait ou ne ne fallait pas ?
La prison centrale de Makala n’est plus digne de figurer dans le répertoire des prisons de l’état congolais. Elle n’offre plus, en terme de fiabilité carcérale, la destination pour une certaine catégorie des prisonniers.

D’abord, les femmes ne méritent plus d’y être enfermées, ensuite, les grands criminels et, enfin, les prisonniers politiques.

Aussi, a juger, l’état vétuste et insalubre des infrastructures, cette prison dont les capacités d’accueil sont insuffisantes par rapport aux détenus est un mouroir officialisé. Son temps d’usage public est expiré depuis longtemps. La saturation des cellules et des pavillons est un danger permanent pour l’intégrité purement humanitaire. Lorsqu’on y entre, c’est un autre univers et, lorsqu’on en sort, c’est comme si l’on est délivré d’une certaine oppression. Ce n’est plus permis pour un centre pénitentiaire comme celui-là de continuer à servir dans les conditions que sont les siennes.

Le dernier incident de la fameuse évasion ratée qui a coûté la vie à de nombreuses victimes et fait subir des sévices corporels à des femmes, démontre qu’il y a urgence de remédier à cette question de la viabilité et de transformation de la prison centrale de Makala.
Qui dit vrai ou faux sur le nombre des victimes ?
La réponse n’est pas nécessaire pour ceux qui ont déjà foulés la concession. La pléthore est visible. La précarité est palpable. L’horreur, n’en parlons pas ! L’incident n’a fait qu’accélérer la lente mise à mort qu’enduraient la plupart des détenus et des détenues.

Pour les détenus V.I.P, c’est plutôt l’insécurité qui effraie et préoccupe la conscience. Si pour les organismes internationaux des droits de l’homme, c’est une surprise, pour les congolais, c’est la goutte qui a fait déborder le vase plein et connu de tous.

Que s’est-il réellement passé ou pas ?
Ce n’est pas l’urgence parce que c’était prévisible, cette hécatombe meurtrière. Trop de contentieux mal traités ont des locataires derrière les murs sordides de cet infernal pénitentier.

Les protestations fusent de partout. Martin Fayulu a exigé la libération pure et simple des opposants au régime actuel pour leur garantir une sécurité physique, Human Right Watch prétend qu’il y a eu plus de victimes contrairement au bilan officiel de 129 morts, le ministre de la justice et Garde des Sceaux y a interdit tout transfert jusqu’à nouvel ordre.

Le docteur Dénis Mukwege, pour sa part, attribue cette catastrophe humanitaire à la résignation des congolais à accepter l’inacceptable, Moïse Katumbi attend que toute la vérité soit établie sur les dessous de cette bavure des services pénitentiaires et, plusieurs organisations de la société civile ainsi que des chancelleries étrangères sont mobilisées sur cette curieuse affaire dont les circonstances multiplient des versions surprenantes. Madame la première ministre y était, en compagnie d’autres membres de son gouvernement pour convenir le désengorgement de ce centre.

C’est clair.
Au-delà de toutes les spéculations qui indiquent que c’est un sabotage prémédité contre le pouvoir, il n’y a qu’une chose à faire, au plus tôt : Reconditionner la prison centrale de Makala qui n’est plus disponible pour l’usage pour lequel elle était en exercice et mettre en place un système carcéral plus digne.
La rédaction.
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