Société en péril : Fréquence des disparitions, égarements et fugues dans l’adolescence. A qui la faute ?

Famille et éducation.

Plusieurs cas de disparitions et égarements des mineurs et mineures sont signalés, ces derniers temps, sur l’ensemble du territoire national. C’est difficile de contenir son dépit face à cette triste et fâcheuse situation qui, néanmoins, ouvre d’autres vérités et réalités sociales à l’origine, apparemment, de tout. On croyait n’avoir affaire qu’à des enlèvements criminels or, une autre raison apparaît, de plus en plus, à charge de cette situation très embarrassante et dangereuse pour la société congolaise.

Il convient de se poser la question de savoir comment et pourquoi ces adolescents et adolescentes disparaissent facilement ?
Cela est-il dû à une surveillance insuffisante ou absente de leurs responsables ? Où, il s’agit tout simplement d’un trait de mauvais caractère de ces derniers ? Plus encore, ces enfants agissent-ils en réaction à des conséquences lourdes qui pèsent sur leur vie ?

Nous condamnons sans hésiter les kidnappeurs et detourneurs d’enfants et adolescents mineurs au même titre que nous dénonçons tous les responsables qui font preuve de distraction et d’inattention envers leurs enfants et cette catégorie de personnes en droit d’être pris en charge. Il faut les surveiller à la maison et suivre leur scolarité.

Pour ne pas dire et avouer qu’il se constate une baisse sensible du sens des responsabilités dans le chef de plusieurs parents, lesquels, confrontés à plusieurs contraintes sociales et financières, relâchent toute leur autorité domestique au point de glisser dans un laxisme nuisible pour l’éducation de leurs enfants.

Cette dérive de la titularité parentale entraîne beaucoup de mineurs et mineures à croire qu’ils peuvent se prendre en charge avant leur majorité ; ainsi, il se présente une autre méchante réalité actuellement qui fait que l’on retrouve des adolescents et adolescentes en divagation personnelle, à des heures indues pour leur âge. Dans cette libéralité,ces adolescents s’offrent à toutes les sortes de prostitution morale.

Où sont les parents de ces jeunes dévoyés à ces heures là ? Gardent-ils un oeil sur ces enfants là ? Comment ces enfants peuvent-ils sortir, à des heures tardives, sans que leurs parents n’en sachent rien y faire contre?
S’il s’agit d’une démission des responsabilités, on est d’accord et d’avis que l’État devrait songer à revenir sur les termes de la législation en ce qui concerne l’abandon parental et ses pénalités.

S’il s’agit des fugues d’adolescence difficile, il convient que les parents signalent d’office les cas et les raisons éventuelles à leur niveau, sinon, d’ici là, notre société va perdre toute sa raison d’être et sa définition sociale !
Il y a des préceptes à exiger en amont et en aval, c’est-à-dire aux parents et aux enfants. Aucun enfant ne peut quitter le domicile familial sans une autorisation ou aviser après avoir obtenu la permission de son ou ses tuteurs. De nombreux enfants, en dessous de l’adolescence, sont retrouvés perdus un peu partout. Ces égarés, pour la plupart, n’ont aucune indication et informations pour servir de référence et indices pour les ramener en famille. Ce déficit, dans le mental de ces enfants, dénote d’une carence affective et educationnelle relevant de mauvais parents parce qu’un enfant ne doit pas ignorer les identités citoyennes de leurs parents !

Comment s’appellent ton papa et ta maman ?
Jean! Mama Julie ! A-t-on entendu pour réponses. Où habites-tu?
Là-bas! A côté de Yaya untel qui vend des….!
Comme c’est dommage pour ce genre de cellules familiales vouées à des catastrophes fatales et prévisibles.

Lentement et sûrement, ce laisser-aller a généré l’éclosion d’une nouvelle race d’enfants adolescents et jeunes totalement dépourvus d’empathie ou de conscience du bien et du mal. Certains, parmi eux et, elles surtout, organisent leur propre disparition pour répondre à certaines galanteries et complicités.

L’État doit prendre ses responsabilités vis-à-vis de tels parents qui ne surveillent pas et ne contrôlent plus leurs enfants et, contre ces adolescents et adolescentes dévoyés et récalcitrants qui se déterminent à la délinquance juvénile.

On devrait disposer et répandre des services officiels efficaces, exclusivement chargés de ces cas particuliers, pour les encadrer. Les tribunaux congolais pour enfants et mineurs semblent des chimères pour la population et les citoyens qui les ignorent, faute de visibilité et de disponibilité publiques.

Conclusion. Les parents sont là cause première responsable de la disparition de leurs enfants par manque de suivi. Quant aux causes suivantes, que l’État s’assume.
La rédaction.