Révision ou changement de la Constitution, des professeurs et cerveaux congolais se disponibilisent pour la tâche.
Un regroupement des professeurs congolais experts en droit constitutionnel dénommé » Association de droit constitutionnel congolais « (ACDC) soutient la démarche du Président Félix Tshisekedi de convoquer, l’année prochaine, “une commission multidisciplinaire qui éclairera sur le sujet et la conduite à tenir, pour le grand bien du Peuple congolais”.

Confortée par l’expérience de ses membres dans l’enseignement et la pratique du droit constitutionnel, l’ACDC se met à la disposition de la nation pour le grand débat qui s’annonce autour d’un changement ou de quelques retouches sur la Loi fondamentale de la république.
Ces éminents cerveaux, spécialistes de droit constitutionnel, certains bien connus tels que le conseiller du Chef de l’Etat en matière de sécurité, Jean Louis Esambo, Evariste Boshab et Dieudonné Kaluba, font bloc dans cette remarquable galerie.

L’opinion publique, dans sa diversité, s’interroge sur cette éventualité des constitutionnalistes mobilisés rien que pour reflechir comment changer la constitution !?

Mais au profit de qui? Pourquoi seulement maintenant? Quels sont les critères de sélection de tous ces professeurs? Seront-ils réellement libres de penser en toute objectivité dans leurs reflexions? Ou bien ils ne seront que des exécutants d’un schema préetabli?

Cette série des questions illustrent le déficit de confiance accordé à l’élite intellectuelle congolaise en raison de nombreux antécédents où de grands Professeurs se sont prostitués et compromis pour soutenir le pouvoir au mépris de leur science.

C’est tout le malheur de la République démocratique du Congo qui compte beaucoup d’intellectuels prêts à tout pourvu qu’ils se retrouvent avec des espèces monétaires dans leurs poches. Pour la plupart, ce sont des opportunistes qui ne recherchent que du gain sans tenir compte du contexte politique controversé.

Le changement ou revision de la constitution requiert toutes les expertises scientifiques. En faire le monopole de seuls juristes constitutionnalistes engendrerait une sorte d’exclusivité et d’exclusion d’autres paramètres moins scientifiques pour espérer plus ou moins une inclusivité.

Ainsi, le probleme est tellement delicat quil faille un compromis national pour éviter des frustrations.

Des avis divergents et peu favorables à cette démarche sur l’actuelle Constitution, on peut retenir l’expression d’un congolais qui fut parmi ceux qui l’ont rédigée, à savoir : Le Professeur Bob KABAMBA, qui a déclaré : “Changement d’ordre constitutionnel égal coup d’État. Félix Tshisekedi se fait un coup d’État à lui-même (…) dans ce cas, d’autres peuvent appliquer l’article 64, ça peut arriver que Corneille Nangaa se proclame président et un autre dans le Katanga et un autre dans le Bandundu” .

A ce degré d’interprétations sensibles qui interpellent, il y a lieu d’arrondir, absolument, tous les angles pour trouver un compromis au niveau national.
La rédaction.
Share this content:



Laisser un commentaire