RDC: Qui peut bien vendre le géant aux pieds d’argile ou cette puissance en sommeil?

ÉCONOMIE ET MINES.

Des nombreux congolais sont signalés, un peu partout dans les milieux d’affaires et de gros investisseurs, pour arracher la signature de gros contrats. Ces compatriotes rdcongolais représentent-ils loyalement leur pays auprès de tous les contacts entrepris?

Nous savons qu’ils cherchent à séduire les investisseurs pour les mines du Congo encore surprenantes.

Pour s’attirer le maximum des investissements étrangers pour l’exploitation et la vente de ses mines et la relance du secteur de ses infrastructures en difficultés, ces émissaires pas très connus du public de la République démocratique du Congo, RDC, seraient, depuis un certain temps, engagés dans une campagne mondiale de marketing international. Il s’agit de lobbying, promotion et opérations de séduction, via les zones économiques spéciales( ZES), mais aussi par des tables rondes et des sommets, à Paris, à Berlin, en Afrique du Sud, etc… afin de rassurer les entreprises locales sur le climat économique du pays.

Tout le ballet des délégués congolais ne passe pas inaperçu dans les milieux des affaires où, de plus en plus, les démarches multiples font énormément de bruits pour convaincre des investisseurs étrangers.

Qui sont ces ambassadeurs marketeurs congolais ?

Il s’agirait des personnes proches des décideurs politiques et des mandataires publics congolais lancés tous dans la même perspective : Vendre le potentiel minier et les atouts économiques à des plus offrants.

A quel bénéfice ?
Là est toute une autre question !
A ce stade, il se remarque encore des soient-disants représentants congolais qui participent à des dîners d’affaires, dans des adresses très chic, pour présenter les opportunités d’investissement au Congo.

C’est un Congo à vendre et louer qui circule dans des malettes autour d’un plat et des verres de Bourbon et de champagne, loin des véritables conditions sociales pénibles qu’endurent le peuple non informé et ignoré.

Et de la guerre à l’Est du Congo, c’est comme si l’on n’avait plus rien à craindre ! L’urgence, accrocher des généreux investisseurs et les entraîner dans la jungle du pays où les vraies manœuvres vont s’opérer.

Il y en a marre !
C’est le même scénario: Les pourcentages seront déséquilibrés, les parts mal partagées, les intérêts particularisés et les termes des contrats flous.
N’empêche que pour les investisseurs étrangers, c’est très gagnant. Plus de 500% de bénéfices et une croissance exponentielle pour, côté congolais, aucune traçabilité.
C’est tout le problème.

La Gouvernance demeure le vrai défi congolais car, les volontés ne sont que très rarement au rendez-vous du donner et du recevoir. C’est dire qu’il n’est pas toujours facile pour la RDC de convaincre les investisseurs sur la gouvernance, comme l’a montré l’échec de l’appel d’offres autour des blocs pétroliers.

On peut donc observer de fortes capacités à attirer des investisseurs contre des plus fortes intentions de détourner les intérêts de tout l’État par un groupe d’individus.
Si la RDC est toujours incapable de tirer la part qui lui revient dans les deals et joint-ventures juteux conclus avec l’extérieur, c’est parce que les négociateurs locaux ont trop de parti pris en défaveur de leurs propres institutions qui s’en trouvent affaiblies et dans l’incapacité d’être renforcées. Par conséquent, il y a moins des chances que le peuple et le Trésor public congolais puissent bénéficier d’un meilleur retour.

Entretemps, cette mauvaise réputation des décideurs congolais continue de maintenir le pays sur la liste noire du Groupe d’action financière (GAFI) qui lutte contre le blanchiment d’argent dans le monde via les paradis fiscaux. Avec cet handicap, ce sont plus les investisseurs, de mauvais acabit, qui vont se ruer sur l’Eldorado congolais pour très peu de sérieux investisseurs.

Conclusion : Les congolais doivent revenir sur toute l’étendue de la stratégie, en amont comme en aval des opérations, afin d’attirer sans forcer les bons investisseurs déjà informés de la stabilité des institutions et éloigner les faux investisseurs au parfum des manœuvres.

La rédaction.