RDC, l’État de la permanence des temps troubles.
Politique nationale.

La politique en République démocratique du Congo n’a jamais été un domaine où les règles de bonne vie et mœurs comme de loyauté ont été de mise depuis notre Indépendance.

Déjà, en 1960, il avait fallu vivre de nombreux épisodes renversants pour un état fraîchement libéré du joug colonial: Les conflits incessants entre les multiples leaders de l’époque des pionniers avec, en particulier, l’antagonisme entre le premier ministre Lumumba et le président Kasavubu qui durent se suspendre chacun, les sécessions successives, les rébellions guerrières dont les stigmates se ressentent encore en 2025, le tribalisme et la xénophobie entre des communautés pourtant traditionnellement liées par des origines fraternelles.

C’est à croire que le congolais est naturellement impropre à l’organisation où à l’unité sociale dans ses entités et sa propre gouvernance !
Il faut toujours et, cela depuis les colonies, que des tierces personnes viennent trancher les conflits intercongolais !

C’est d’un anachronisme révoltant pour une république qui n’aura pas eu l’opportunité d’expérimenter réellement l’exercice noble d’une démocratie classique.

L’alternance pacifique de 2018 était porteuse de beaucoup d’espoirs or, au regard des conséquences, une fois de plus, les démons de la division et de la délation ont dérouté les acteurs politiques congolais.

Les déchirements actuels nous ramènent à un recul sévère pour l’ensemble des valeurs. C’est exactement le spectacle désolant des années troubles post-indépendance.
Les leaders politiques au pouvoir et dans l’opposition ne riment pas avec la même vision pour la paix intégrale.

Tous les discours sont démagogiques parce qu’ils évoquent le bien-être d’un peuple abandonné, instrumentalisé, martyrisé, trompé, floué et asservi par des dirigeants égoïstes et aveuglés par des intérêts particuliers.

On se demande comment faut-il se sortir de ce cercle vicieux qui nous hante et nous déroute depuis ?!
Pourquoi revient-on continuellement à la case de départ ?

Si le Christ a sauvé l’humanité du péché originel et a donné de sa vie pour nous, n’avons-nous pas le devoir, la responsabilité, la charge, la reconnaissance et la conscience de faire le reste, entre nous congolais ?!

Tenir compte de son prochain et de la postérité car, aucun humain n’est éternel. Le temps nous est imparti dans cette vie qui a un but précis face auquel la mort veille.
Les congolais n’auront pas vécu, ne fut ce qu’une période de tranquilité, depuis l’indépendance à nos jours !
Comme c’est incroyable !

Quel bilan de 1960 à 2025?
De 1960-1965:
5 ans de tribulations politiciennes et d’instabilité institutionnelle sous Kasavubu, Lumumba et les pionniers en désaccords infinis.
De 1965-1997:
32 ans d’une république artificielle, génératrice de tous les péchés de la déshumanisation du caractère populaire national.
De 1997-2002:
5 ans de luttes pour s’affranchir des tierces personnes et influences étrangères qui dominent nos aspirations locales.
De 2002-2018:
16 ans d’une démocratie en dents de scie et scandaleusement infestée des vices de fond et de forme, une république démocratique en façade et pleine d’incurie en sourdine.
De 2018-2025:
7 ans d’agitations politiques où des multiples tares se sont renforcées malgré l’alternance pacifique qui augurait l’espoir d’une réelle démocratie déclenchée.

Nous revoici, congolais, plongés dans l’ombre des libérations répétées et successives qui n’apportent que pillages, massacres populaires, malaise social, méfiances communautaires, dégradations diverses, bref, la conclusion des 65 ans après notre accession à l’indépendance n’est guère reluisante, pour ne pas dire qu’elle est catastrophique.
A vrai dire, on attend encore de sortir du tunnel très sombre.
La rédaction.
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