Politique et justice en RDC, la croisée des chemins incertains.

Politique et justice en RDC, la croisée des chemins incertains.

La scène politique congolaise s’envenime de plusieurs cas dangereux alors que tout est engagé pour détendre les tensions intercongolosaises.
Le drame est que la justice s’emmêle pour détériorer davantage l’hostilité qui règne entre plusieurs grands acteurs politiques.

L’opinion publique est sur le point de vivre des dénouements brûlants sur des dossiers délicats.
Si le sort de l’ancien président et sénateur à vie Joseph Kabila est entre les mains de 40 membres qui vont en décider après des auditions prévues pour ce faire, l’autre cas du sort de l’ex premier ministre et honorable député national Augustin Matata Ponyo, devant la Cour constitutionnelle est aussi attendu.

Il faut reconnaître qu’avec ces sujets politiques que la justice a pris en charge, le climat est très loin de favoriser la réconciliation nationale à plusieurs niveaux.

Dans les camps politiques, adversaires les uns envers les autres, l’avenir n’est guère prometteur et le moral n’est plus optimiste. Le peuple congolais est sur le qui-vive face à la multiplicité des incertitudes.

Alors que des interventions étrangères s’attèlent à ramener les acteurs politiques brouillés autour d’une table, sur le terrain national les attitudes se renforcent dans l’hostilité et la méfiance. Pour tout dire, rien ne présage la moindre détente.

Seulement, il faut un peu plus de sagesse et de retenue dans les esprits et les principaux protagonistes sinon, c’est contre un mur que la république va foncer.

En clair, lever les immunités de l’ex président Joseph Kabila et condamner Augustin Matata Ponyo seront, en vérité, des premières pour l’histoire de la république mais, est-ce opportun d’en aller jusque là ?
Quelles en seront les conséquences ?

Le pays est déjà divisé avec l’Est occupé par une rébellion qui a énormément des revendications difficiles à rencontrer.

Des frustrations politiciennes se remarquent dans plusieurs partis politiques. On n’a jamais vécu autant d’ embrouillements comme pendant les moments tourmentés d’après l’indépendance. Il serait mieux de vider certains préalables politiques au lieu de multiplier des désaccords.

Les bras-de-fer n’apporteront que plus de compromissions.
Les acteurs politiques au pouvoir et ceux, dans l’opposition, doivent tempérer leurs ardeurs à s’affronter et dominer leurs divergences pour une paix des braves sinon, tout sera perdu.

La rédaction.