Opposition : Réconciliations, conciliations et repositionnement en marche autour de qui et pour quel terme ?
Politique.
C’est un nouvel élan qui s’engage dans l’opposition politique depuis que l’ex président de la république, Joseph Kabila, s’est ouvertement montré en compagnie de l’ex gouverneur du grand Katanga, Moïse Katumbi.

Si Katumbi est toujours l’autorité numéro 1 du parti Ensemble pour la république, de quelle formation politique Joseph Kabila peut-on reconnaître actuellement ? Le Parti du Peuple pour la Reconstruction et la Démocratie,PPRD, semble se frayer son propre chemin bien que, selon toutes les apparences, plusieurs anciens cadres pataugent dans les flaques de l’incertitude.

Joseph Kabila Kabange et Moïse Katumbi Chapwe ensemble, en dehors du pays, résolument déterminés d’oublier le passé tumultueux de leur différend après leur réconciliation à Lubumbashi, dans le but de contrer le pouvoir en place de Félix Tshisekedi.

C’est un choc politique d’envergure nationale et internationale lorsque l’on sait comment les puissances étrangères manoeuvrent avec nos politiciens.
Ce qui est sérieux et inquiétant est de s’interroger pour combien de temps les Réconciliations et conciliations vont-elles pouvoir durer?
Après Katumbi, Joseph Kabila s’est retrouvé avec l’ancien gouverneur du Kasaï occidental et opposant, Claudel Lubaya avec qui une autre hache de guerre a été enterré.

Ensemble, ils ont décidé de défendre un pacte républicain afin de sauvegarder, suivant le communiqué commun, » les acquis de notre jeune démocratie, héritage d’un processus laborieux empreint de nombreux sacrifices ».

Claudel Lubaya a décrit, par cette rencontre-là, un angle de 180 degrés par rapport aux aspirations idéologiques qu’il affirmait soutenir contre toutes les formes de dictature d’où qu’elles proviendraient. En se ralliant à Joseph Kabila, son ancien chef, pour la seconde fois, Claudel Lubaya est dans la ligne identique à celle de Moïse Katumbi. Il s’agit des réconciliations.

Entretemps, on apprend, par Prince Epenge de Lamuka, que Martin Fayulu se dit disposé et prêt à rencontrer Joseph Kabila.
Comment peut-on définir ce rapport entre des politiques qui n’ont, en termes de visions, aucune similarité ni parenté ?

On comprendrait Augustin Matata Ponyo Mapon se rallier à l’appel du Raïs auquel il doit tout mais, Martin Fayulu, ça sort absolument de l’ordinaire d’autant que pour le leader de Lamuka, tous ses malheurs ont commencé avec ce qu’il considère comme un hold-up politique, orchestré par Joseph Kabila, de sa victoire électorale à la présidentielle de 2018.
C’est un peu trop fort comme rapprochement. On sait que tout est possible en politique mais, pour combien de temps ces alliances contre-nature, pour la plupart, vont-elles résister jusqu’au moment fatidique de 2028.
Aux dernières élections, les tergiversations des multiples concertations des leaders de l’opposition sont la meilleure illustration de l’inconstance et l’instabilité de la classe politique congolaise au bout de grandes décisions régaliennes.

Comme c’est une tendance majeure qui s’opère avec un élément important et considérable sur l’échiquier politique national, à savoir Joseph Kabila qui revient en chef de file, on devrait assister à une ruée de conciliations politiques. Delly Sesanga Hipung’Dja Ka Seng fera-t-il le même choix que Lubaya et Katumbi, ses alliés potentiels ? Quant au docteur Dénis Mukwege, qu’en sera-t-il ? En renfort, Franck Diongo devra, faute de se retrouver isolé et sans poids, se rallier à la nouvelle dynamique qui s’organise avec ou autour du Raïs?! Encore un avec lequel une réconciliation s’impose vu les antécédents.

Bref, les perspectives politiciennes de la politique nationale s’embrument davantage d’équations multiples qui risquent de nous ramener encore plus loin en arrière. Les combats politiques ne représentent plus le choc des idées mais, plutôt, des règlements de comptes particuliers mal engagés. Question de vision politique, on ignore où se positionne chacun de ces protagonistes !
C’est le peuple qui va trinquer.
La rédaction.
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