Lubumbashi : Le Bel-Air en danger avec le Kalaviundo non encadré.

Environnement et santé.
Province du Haut-Katanga.

Les pluies ne sont plus la bienvenue dans la plupart des milieux habités de la RDC. Leur passage fait suivre beaucoup de désagréments pour l’environnement. On déplore les dégâts qui surviennent particulièrement après la pluie dans la ville de Kinshasa à cause du mauvais urbanisme et d’insuffisance de drainage. Personne n’aurait parié que les ennuis de la capitale pourraient s’imaginer de la même manière dans une autre ville à l’intérieur du pays or, il faudra aligner désormais la ville de Lubumbashi dans le cortège des villes sinistrées de la République démocratique du Congo après des précipitations.

Nous sommes là au chef-lieu de la province du Haut-Katanga, c’est au quartier Bel-Air, dans la commune de Kampemba, que la pluie a causé des inondations d’un autre degré pour les résidents de ce quartier. L’imagination s’arrête à des débordements minimes du principal cours d’eaux local qu’est le kalaviundo.

Si ce ruisseau n’est pas de l’envergure des rivières Kafubu et Kipopo qui sont capables du pire après de gros orages, ses rives ne sont pas assez distantes de la plupart des habitations qui le longent depuis sa source, en la commune de la Ruashi, jusqu’au-delà de la commune de Kampemba. Cette proximité avec les foyers domestiques n’est pas sans inconvénient majeur pour l’environnement et sa salubrité.

Le Kalaviundo sert de dépotoir domestique pour toutes les maisons et autres adresses multiples qui longent ce ruisseau où se déverse tous les immondices, déchets plastiques, toxiques et des toilettes sans fosses septiques.

Le comble est que l’administration publique, qui ferait mieux de contrôler et limiter les lotissements, semble ne pas tenir compte des conséquences dangereuses possibles de la proximité de ce cours d’eau avec les foyers et entreprises diverses. On a laissé faire les choses depuis des années et, lentement, le problème de drainage et de l’assainissement du lit de ce ruisseau a dépassé les bornes. L’environnement du Kalaviundo est constamment pollué par les déchets en tout genre.

C’est à la pluie, en inondant le ruisseau qui s’est délité pour déborder dans ses environs, que l’on doit le service et l’opportunité pour que certains organismes de défense de l’environnement se réveillent pour tirer la sonnette d’alarme.
Trop tard! Les eaux de la dernière pluie au Bel-Air se sont répandues jusque sur l’ex chaussée de Kasenga( rebaptisée boulevard Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo) où toute circulation était perturbée et impraticable.

Étant un cours d’eau jamais curé, tout ce qui est déversé par les
activités ménagères et domestiques, les traitements des entreprises minières, a flotté à la surface des vagues d’eaux sales.

Imaginez les bouteilles en plastique, les restes rejetés des ménages, les infiltrations des substances chimiques et autres radio-actives, avec les excréments qui s’écoulent mélangés. Dans cette pagaille, les véhicules et les gens se faufilent.

L’autorité communale, Mme le Bourgmestre Mireille Miandabu, doit faire quelque chose pour lutter contre les débordements du Kalaviundo qui est à l’origine de beaucoup d’infections et de maladies au quartier Bel-Air.

Le Club des Notables du Grand Quartier Bel-Air-Union des Bel-Airois et Bel-Airoises, CNGQBK-U.B. Asbl Ongd, via son Président national, Aimé-Louis Kayembe Kay’Kong, est monté au créneau pour tirer la sonnette d’alarme.

Il s’agit, pour ces notables Bel-Airois et Bel-Airoises, d’user de toute l’influence de cette structure,

qui a droit de cité dans la commune où ses membres sont partout et à l’extérieur de la province, aux niveaux national et international, afin que toutes les parties concernées par cette problématique du Kalaviundo, à la fois environnementale, sanitaire, infrastructurelle, sociale et administrative soit résolue, pour le bien de tous.

Guy ILUNGA KABAMBA.