Le bluff permanent des élections à la base.
Territoriale urbaine.
Le bluff permanent des élections à la base.
Les conseillers municipaux, particulièrement ceux de Kinshasa, sont décidés de descendre dans les rues de la capitale pour réclamer leurs droits. Ils ont choisi d’exprimer leur mécontentement à travers des protestations publiques pour attirer l’attention du président de la république, Félix Tshisekedi et la commission électorale nationale indépendante, CENI. Raison : Exiger l’organisation, dans les plus brefs délais, des élections de bourgmestres que la centrale électorale tarde à organiser pour des raisons de contraintes financières.

Ces conseillers municipaux en veulent plus à la CENI, laquelle, selon eux, jouent le jeu de certaines tendances obscures qui caressent le statu quo de l’actuelle administration afin de retomber, faute de vraies solutions, dans le système décrié des nominations des bourgmestres et conseillers urbains par des officines politiques. Certains vont plus loin en dénonçant un bluff de la centrale électorale qui pose des prétextes pour dissimuler une cabale des politiciens.Si c’est le cas, alors, l’espoir de vivre ces élections est perdu, vu le contexte socio politique actuel.

Toutefois, c’est une question assez sensible que l’on devrait mieux gérer alors que l’on voit comment les structures de base des grands partis populaires comme l’Udps se désagrègent. C’est un malaise sociopolitique qui fait paraître très difficile que les opérations électorales réclamées se tiennent. Les enjeux imposent au régime actuel de reprendre la main sur la base qui lui échappe visiblement.D’ailleurs, de plus en plus, l’idée que le Chef de l’État puisse nommer certains responsables de l’administration territoriale des provinces se ressent. Ce n’est pas légal mais, c’est un moyen de contourner les dispositions légales pour la nécessité de bien contrôler les couches sociales en dispersion.

Bref, nous savons que la loi sur les Entités Territoriales Décentralisées, (ETD), stipule que la commune à deux organes principaux : le Conseil Communal qui ressemble un tout petit peu à un parlement communal et le collège exécutif composé du bourgmestre, son adjoint et les 2 échevins nommés par le bourgmestre qui détient aussi le pouvoir de nommer les chefs des quartiers de sa municipalité.
Par ailleurs, il commence à se faire entendre des voix dans la société civile qui exigent la même obligation à la CENI qui fait la sourde oreille et prétend qu’elle n’en a pas les moyens. Il faut donc se battre pour cela ! Les conseillers communaux semblent l’avoir bien compris quelque part. Preuve. Ils ne veulent pas qu’une part du pouvoir des communes leur échappent s’il devait en être autrement que de la manière qu’ils attendent de la CENI.

La démocratie, il faut l’avouer, est bien plus difficile à intégrer et à pratiquer pour les congolais.
La rédaction.
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