Kinshasa reprend son calvaire de chaque saison des pluies: Inondations etc…
Environnement et société.
La pluie de ce samedi 19 octobre 2024 relance un problème kinois qui dure depuis plus de 10 ans en ce qui concerne l’environnement de la capitale.

Je nous prive d’énumérer les dégâts survenus en cette désormais sinistre date du 19 octobre 2024, dans la conscience collective car, les images ont déjà fait le tour du monde.

Nous n’ignorons pas que les inondations sont, en raison du réchauffement climatique mondial, une fréquence générale, cependant, on ne peut ne pas relever que chaque pays fait face à sa propre contextualisation du phénomène sur son environnement.

C’est dire, localement, du cas de Kinshasa, les locataires successifs de l’hôtel de Ville ont, chacun, pour sa part, tenté de rassurer les citoyens et citoyennes de leur volonté particulière de le résoudre mais, rien de satisfaisant n’a pu se produire concrètement. Ainsi, cette longue série d’échecs, après les différentes politiques d’assainissement de la ville, a gonflé l’étendue du désastre environnemental kinois qui accumule des décennies d’insalubrité.

La ténacité de cette insalubrité publique a, fort curieusement, bénéficié des mauvaises stratégies des autorités responsables de cette exigence. Nous avons entendu plusieurs opérations lancées à coup de grandes campagnes officielles sans pour autant apporter des changements, et dans les mentalités locales comme dans le panorama urbain.

La pluie de ce samedi apparaît telle la honte que l’on s’est évertué de dissimuler que la réalité, en revanche, vient confondre et surprendre.
L’ampleur des inondations, avec l’état piteux du réseau routier de la capitale, ont dépassé l’imagination des observations.

Le gouvernement central, à qui, il revient une très grosse part des torts de cette catastrophe endémique à la ville depuis des lustres, n’a jamais présenté ni défini la moindre politique pour la gestion nationale de l’environnement. Pour dire vrai, il n’en existe aucune à ce jour. Mis à part, de bonnes intentions et d’ambitions populistes, le ministère de l’environnement ne dispose d’aucun document national qui correspond à une politique de gestion pratique de l’environnement urbain de nos villes.

Les gouverneurs des provinces apportent leurs idées personnelles qu’ils présentent au moment des élections et puis, c’est tout !

Comment peut-on prétendre être le pays-solution de la lutte contre le réchauffement climatique lorsque nous ne mesurons pas du tout l’impact de notre propre environnement en interne ?

S’il servira à sauver la planète, alors, c’est très grave que l’on soit encore à critiquer la léthargie de l’État face aux échecs successifs de tous ceux qui ont reçus des mandats pour résoudre le problème de l’environnement.
La République démocratique du Congo devient comme un individu qui donnerait à boire à des étrangers pendant qu’il n’y a pas assez à boire pour les enfants de sa propre maison !

Attention !
La question de l’environnement urbain de la capitale ne peut plus être réservée qu’à l’hôtel de Ville ou au ministère de tutelle. L’expérience a prouvé qu’ils ne sont pas capables de relever les défis qui se corsent. Le gouvernement central doit expressément étendre cette responsabilité des autorités compétentes à la population de manière consensuelle.

Si la population adhérait à cette conscience collective de la salubrité publique, il n’y a aucun doute que cela créera spontanément un engagement obligatoire et péremptoire, comme c’est le cas des villes de Hong-Kong, Séoul, Pyongyang, Montréal où la propreté des cités est l’affaire de tout le monde.

Il n’est jamais trop tard pour bien faire, dit-on.

Au préalable, définir une politique nationale de l’environnement. Arrêter des stratégies concrètes.

Mettre en place des cadres publics inclusifs pour lutter contre les causes et conséquences du mauvais environnement dans la ville. Bannir les corvées de façade comme le salongo.

Bref, que l’État reprenne ses prérogatives dans des secteurs qui touchent directement à sa crédibilité et son utilité.
Le spectacle de ce samedi ne fait même plus honte vu que nous sommes habitués à cette désolation qui dure depuis près de 5 gouverneurs de la ville qui ont échoué de revêtir Kinshasa de sa beauté d’antan au point qu’elle est passée de « Kin la belle à Kin la poubelle », en ramassant la piètre réputation de la capitale la plus sale du monde.

N’exagérons pas, s’il vous plaît !
La rédaction.
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