Kinshasa : L’insécurité se porte très bien en la commune de la N’sele.
Société.
Kinshasa : L’insécurité se porte très bien en la commune de la N’sele.
Il ne se passe pas plus d’une semaine qu’un fait divers dramatique ne se déroule et défraye la chronique simple qui était considérée dans la retraite paisible des quartiers périphériques de la capitale.

Si hier, il y a à peine 5 à 10 ans, la sécurité et le cadre naturel étaient garantis, aujourd’hui, c’est pratiquement le Far-west et des gangsters urbains qui y paradent et sèment la terreur.

Dans la nuit du mardi 1er au mercredi 2 octobre, dans le quartier Mpasa 2, les habitants ont été effrayés, toute la nuit durant jusqu’aux premières heures du matin, par d’intenses coups de feu d’armes automatiques.
Que se passait-il? Personne, dans cet instant, ne pouvait déterminer les causes de cette fusillade dans ces quartiers où ce n’est plus surprenant. Était-ce un conflit entre des bandes rivales des jeunes kulunas ? Pas du tout ! Cet usage intensif et anormal des coups de feu, dans un milieu résidentiel, ne pouvait être attribué qu’à des hommes un peu trop qualifiés pour les armes. Peut-être, s’agissait-il d’une opération spéciale des services de sécurité contre des bandits qui était en cours ? Seulement, tous ces tirs à répétition ont bien provoqué la panique dans les domiciles du tout Mpasa 1 et 2 jusqu’à Mikonga et Bibwa compris, qui ont perçu les échos de ces détonations nocturnes sans en savoir là où les causes.
Il a fallu attendre le grand jour pour se renseigner et comprendre l’origine de cette tourmente.

Les informations reçues renseigneront qu’au cours de cette nuit, les tirs armés provenait des alentours d’une école d’études supérieures dénommée Institut Mbikayi située à la limite des quartiers Mpasa 1 et Bibwa. Selon les dires, ce serait des bandits, voleurs qualifiés, qui s’étaient retrouvés pour partager un butin, la nuit, dans un repaire où ils se savaient en sécurité. A ce qu’il s’imagine, le partage n’aurait pas satisfait tout le monde pour que ces criminels en viennent à se régler des comptes sans interruption ni intervention externe, durant plusieurs heures jusqu’à l’aurore.

C’est connu depuis toujours que la plupart des grands cambriolages opérés dans les communes de la capitale se concluaient en la commune de la N’sele qui recèle beaucoup de repaires des criminels endurcis. C’est ainsi que toute la journée du mercredi 2 octobre, une tension a visiblement régné dans les environs comme dans l’attente d’un drame vague mais imminent.

Dans l’avant-midi, plusieurs responsables d’écoles de Mpasa, ne pouvant pas supporter la peur-panique générale qui s’amplifiait dans la cité, en raison des rumeurs alimentant diverses versions qui transformer la nature des incidents de la nuit, ont dû renvoyer leurs élèves chez leurs parents.

Le reste de la journée s’est écoulé sans aucun rebondissement et toutes les affres s’étaient visiblement oubliées dans la population.
Ce n’était que le calme avant la tempête ! Vers 20 heures, des nouveaux coups de feu vont reprendre brusquement. Cette fois, sur l’avenue Mushoro. Les échanges armés vont tonner et ressusciter l’angoisse générale qui s’était tassée.
Stupeur générale dans les maisons qui vont se barricader dans la surprise du danger.
La portée des coups de feu dénotaient d’un échange des tirs nourris par des individus qui se déplaçaient.
Peu après, tout s’est arrêté et un silence de mort est tombé. Plusieurs rumeurs vont suivre et se répandre dans les environs.
On apprendra que c’était les mêmes bandits armés qui finissaient de régler leurs comptes inachevés de la veille.

Certains corps ont été emportés par les éléments de la police qui sont arrivés par la suite. Par chance, c’est un miracle que l’on ne déplore aucune victime innocente après ces impressionnants échanges armés, à une heure et en un milieu où les personnes circulent beaucoup.
Et voilà, le quotidien des habitants de Mpasa, Mikonga, Bibwa et la plupart des quartiers de la commune périphérique de la N’sele en proie à des incidents pareils, en dehors de l’insécurité endémique causée par les kulunas.

C’est par ici que viennent régulièrement et souvent se terrer la majorité des criminels qui opèrent aux quatre coins des 26 communes de la capitale. La ruralité des coins leur offre une meilleure dissimulation et une parfaite discrétion.

Voilà pourquoi le gouverneur de la ville, avec l’appui du ministère de l’intérieur et de la sécurité devraient renforcer les capacités de leurs services, dans les communes péri-urbaines, pour anéantir les foyers de criminalité organisée qui y élisent leurs quartiers généraux.
La rédaction.
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