Kinshasa : La faillite sociale, la ruine infrastructurelle et l’échec administratif ensemble.
Société.

Kinshasa est désormais la cité de tous les non sens civiques et administratifs. Depuis le temps que cette capitale de la République démocratique du Congo s’enlise de plus en plus dans les inéfficacités et les incompétences des censés l’administrer et lui donner les caractéristiques universelles d’une ville qui doit se moderniser, les kinois et kinoises qui souffrent de l’environnement malsain qui s’étend, années après années, commencent à se rendre à l’évidence que les problèmes sont plus administratifs et pratiques.

Au regard de l’évaluation des mandats successifs des gouverneurs, on constate et on peut conclure qu’ils ont tous lamentablement échoués. Kinshasa accumule les défauts de chacun de ces locataires de l’hôtel de Ville. Si certains ont fait de la pure figuration face aux défis de la capitale, les autres ont fait du théâtre pour la galerie et du populisme creux.

Le dernier successeur de tous les anciens gouverneurs, qui se sont cassés les dents, est en passe de faire du tourisme aux commandes de cette agglomération qui lui échappe selon toute apparence.

Le temps passe et toujours rien de concret et de révolutionnaire comme stratégies pour nettoyer et assainir la capitale la plus sale du monde.

S’il faut des milliards pour vider les ordures, il faut d’abord prévoir comment les obtenir et les gérer ! Le spectacle actuel de la ville est effrayant avant comme après la pluie.

Sur le terrain, tous les indicateurs urbains sont en dégradation. Il n’y a pas lieu de trop réfléchir car, tout est urgent.

Les préoccupations sont palpables et présentes au quotidien. C’est la faillite sociale !

Les 3/4 des routes sont perdus et en très mauvais état, l’électricité domestique instable et rare, l’éclairage public manque à plusieurs endroits où il serait nécessaire pour la sécurité, la desserte publique en eau est inexistante ailleurs et n’est plus potable depuis que les privés assurent une consommation contrôlée et plus saine, les transports coûtent chers et ne respectent aucune réglementation formelle, la circulation des personnes et engins motorisés est un cafouillage permanent.

Qui dirige qui dans la ville de Kinshasa ?!
Tout y est à réorganiser, reconstruire et réaménager. C’est la jungle.

Chacun fait sa loi là où il se sent plus capable que les autres.

Des bandes de Kulunas ont établi des zones de péage personnel, des policiers rançonnent dans certains quartiers à des points connus et rackettent jours et nuits dans certaines communes sans que les bourgmestres n’interviennent.

La voie publique reste l’espace le désordonné. On roule dans tous les sens et contresens surtout par ceux qui doivent prêcher par l’exemple.

L’impression générale fait penser qu’aucune législation n’existe à Kinshasa. C’est le Free-life et le Out-Law world.
Il faut l’avouer qu’à ce rythme, si l’on se prenait un an encore, la ville sera un Babel total.

Nous pensons que d’autres dispositions s’imposent pour relancer l’administration de cette méga Cité.
C’est ainsi que l’on reconnaît qu’un seul gouverneur pour tout Kinshasa est une peine perdue et l’échec assuré.

Il est nécessaire de diviser cette ville en quatre villes distinctes et administrées par des gouverneurs indépendants les uns des autres. Ériger les 4 districts, pour un début, en les villes de Kinshasa. Séparer ces villes comme le fut la ville de Berlin, en quatre secteurs, lesquels, à la seule distinction, pour le cas de Kinshasa, représenteront des entités différentes, autonomes mais complémentaires.

Sinon, comment pensez-vous mettre de l’ordre dans les 24 communes urbaines et rurales en trônant à l’hôtel de Ville ? Un mandat ou deux ne suffiront pas à un gouverneur de faire la ronde ou le tour des 24 communes, quartier par quartier.
Il faut donc délimiter les 4 zones avec des péages et barrières pour mieux réglementer la circulation des biens, des personnes et des engins motorisés. Procéder de la sorte facilitera une meilleure administration multi sectorielle.

Au législateur d’étudier ces suggestions pour envisager une approche plus pratique et moins dispendieuse de la gestion publique de la capitale.

La rédaction.
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