Tout le prestige international dont il est bénéficiaire lui sert aujourd’hui pour condamner directement l’agression de son pays. Le Docteur Dénis Mukwege, Prix Nobel de la Paix et détenteur de nombreuses autres décorations internationales multiplie des déclarations et gestes qui interpellent l’élite intellectuelle mondiale.

L’envergure des initiatives du Nobel congolais connait déjà un retentissement dans la sphère des plus prestigieuses personnalités de la planète dont il fait partie. C’est ainsi que d’un autre côté, celui des multinationales qui tirent profit du pillage des ressources naturelles de la République démocratique du Congo, on s’inquiète et prend énormément et nettement ombrage du plaidoyer de l’homme de Panzi. Pour preuve, il a été évacué par des casques bleus de l’hôpital de Panzi, dans la sphère de Bukavu, où le pire peut lui arriver comme à de nombreuses tentatives criminelles contre sa vie.

L’intention du docteur Dénis Mukwege n’est pas un luxe, c’est un sentiment d’exaspération et d’incompréhension normales. Les massacres et crimes perpétrés à l’Est de la RDC durent depuis bientôt 30 ans. Le « réparateur des femmes » y a consacré presque toute sa carrière médicale au point de devenir une renommée mondiale. Son objectif, primo : Mettre à contribution sa carte de visite pour obtenir une reconnaissance internationale bien établie de la crise congolaise au même niveau que celles de l’Ukraine et du Moyen-Orient; secundo : Exiger des sanctions financières et économiques concrètes contre le régime criminel Kigali et, tertio: L’application du protocole de l’Accord-Cadre d’Addis-Abeba concernant la paix et l’instauration d’un tribunal pénal spécial pour les crimes contre l’humanité commis en RDC.

Le docteur Dénis Mukwege n’a de cesse, lors de ses déplacements à l’étranger, de donner de la voix contre le mutisme de la communauté internationale et l’hypocrisie de plusieurs chefs d’État et institutions comme l’ONU et l’UE. Déjà, pour la dernière occupation de la ville de Goma, le docteur a mobilisé des députés, lobbyistes et journalistes étrangers pour dénoncer les multinationales qui financent le pillage illicite des minerais de sang en République démocratique du Congo, son pays.

Après les différents défenseurs étrangers de la cause congolaise qu’il a acquis et convaincu, cas de Jean-Luc Mélenchon, Marine Le Pen, Mounir Satouri, Thierry Mariani, ainsi que des acteurs et artistes américains, c’est au tour des plus remarquables qu’il vient d’obtenir le soutien : Les Elders.

Les Elders regroupent les personnages qui ont assumé des plus hautes et grandes responsabilités dans le monde avec ceux qui se sont distingués par des actes dignes pour l’humanité.

Parmi les membres vivants, on cite :

Juan Manuel Santos, ancien président de la Colombie, lauréat du prix Nobel de la paix et président de The Elders,

Ban Ki moon, ancien secrétaire général de l’ONU et vice-président de The Elders,

Graça Machel, fondatrice du Graça Machel Trust, cofondatrice et vice-présidente de The Elders, veuve de Nelson Mandela qui était membre à part entière des Elders,

Gro Harlem Brundtland, ancienne première ministre de Norvège et ancienne directrice générale de l’OMS,

Helen Clark, ancienne première ministre de Nouvelle-Zélande et ancienne directrice du Programme des Nations Unies pour le développement, PNUD,

Elbegdorj Tsakhia, ancien président et premier ministre de Mongolie,

Zeid Ra’ad Al Hussein, ancien haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme,

Hina Jilani, avocate à la Cour suprême du Pakistan et coprésidente du groupe de travail sur la justice,

Ellen Johnson Sirleaf, ancienne présidente du Libéria et lauréate du prix Nobel de la paix,

Mary Robinson, ancienne présidente de l’Irlande et ancienne haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme,

Denis Mukwege, lui-même, médecin et défenseur des droits de l’homme, lauréat du prix Nobel de la paix.

Ensemble avec beaucoup d’autres, ils appellent à un dialogue afin de mettre fin à l’escalade du conflit en République démocratique du Congo.

Les Elders expriment leur profonde inquiétude face à l’intensification du conflit dans l’est de la République démocratique du Congo, où les rebelles du M23 et les forces rwandaises menacent de déclencher une guerre régionale.

Ils appellent à un dialogue sincère pour transformer le cessez-le-feu des rebelles en une cessation totale des hostilités, avec notamment le retrait immédiat des troupes rwandaises, la justice pour les atrocités commises et des actions concrètes de la RDC pour garantir la sécurité des civils.

Ils soulignent la négligence de la communauté internationale face à ce conflit et insistent sur l’importance du respect de l’intégrité territoriale de la RDC.

Le gouvernement congolais est responsable de la protection de ses citoyens, mais un soutien régional et international est nécessaire pour une paix durable.

Les Elders dénoncent les graves violations des droits humains, notamment les violences sexuelles, et l’impact dévastateur du conflit sur les civils, avec plus de 25 millions de personnes ayant besoin d’aide humanitaire. Ils appellent à mettre fin à l’impunité pour les crimes commis et soutiennent la reprise des enquêtes de la Cour pénale internationale.

Ils rappellent que ce conflit est alimenté par le contrôle des minerais essentiels et appellent entreprises et consommateurs à ne pas laisser la prospérité mondiale se faire au détriment des droits humains.

Selon eux, il est impératif de mettre un terme à ce conflit dévastateur qui dure depuis plus de trois décennies.

Il est temps que la communauté internationale agisse pour la paix en RDC !

Olympus médias RDC.

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