Football: Le TP Mazembe frise la diffamation et l’imputation dommageable.(Entre la signature et la notification, la rumeur ne fait pas office de preuve).
Football.
En réagissant à la décision de la FECOFA confirmant les deux forfaits infligés par la LINAFOOT dans l’affaire Patrick Mwaungulu, le TP Mazembe s’est engagé sur un terrain glissant : l’imputation sans preuve de faits constitutifs de falsification.

En suggérant que la décision rendue aurait été “antidatée”, le club lushois sème le doute dans l’opinion, insinuant une fraude de la part du Comité de Normalisation (CONOR) de la FECOFA. Une posture qui frôle la diffamation et l’atteinte grave à la réputation d’une autorité sportive reconnue.
Une accusation contredite par les faits publics.
Le TP Mazembe affirme que la décision notifiée le 4 août 2025 aurait été signée le 30 juillet uniquement pour couvrir des irrégularités de procédure. Or, cette allégation ne résiste pas à l’analyse des faits.

D’abord, selon l’Agence Congolaise de Presse (ACP) consultée en date du 4 août, la présidente du CONOR, Me Belinda Luntadila, se trouvait déjà à Nairobi, où elle accompagnait les Léopards A’ en mission officielle. Des images de son entretien avec les joueurs en attestent.

Mieux encore, le Communiqué Sportif N°017/2025, annonçant la tenue de la 47ᵉ Assemblée Générale de la CAF à Kinshasa,

a été signé à Nairobi le même 4 août 2025 par Mme Luntadila.

Il s’agit là d’une preuve irréfutable : la présidente ne se trouvait pas à Kinshasa le jour de la notification, et ne pouvait donc signer un document daté du 4 août comme Mazembe tente de le faire croire.

La décision querellée a bien été signée le 30 juillet, avant son départ pour le Kenya. Que la notification ait suivi plusieurs jours plus tard relève de la procédure administrative normale, notamment en période de déplacements internationaux.
Entre vérité juridique et stratégie de pression.
En confondant volontairement la date de signature et la date de notification, le TP Mazembe tente de faire passer un retard administratif pour une falsification, ce qui est juridiquement infondé. Cette stratégie de communication, visant à délégitimer les institutions sportives nationales, relève d’un procès d’intention nuisible, sans fondement probatoire.

Le club accuse ainsi la FECOFA — et personnellement sa présidente — de faits graves relevant du pénal, sans décision judiciaire, sans expertise, ni preuve technique. En droit congolais comme en droit international du sport, cela s’appelle diffamation et imputation dommageable. Et cela peut entraîner des sanctions disciplinaires et des poursuites judiciaires.

Préserver l’honneur des institutions sportives.
La contestation d’une décision sportive est légitime. Le recours au TAS est un droit. Mais le recours à la calomnie ne l’est pas. En franchissant cette ligne, le TP Mazembe se place en infraction morale et potentiellement légale.

Il est temps que les clubs, aussi prestigieux soient-ils, comprennent qu’aucun palmarès ne leur confère le privilège de salir impunément les institutions sportives de leur pays. La FECOFA et le CONOR doivent être respectés dans leurs prérogatives, jusqu’à preuve du contraire.

Et la preuve, cette fois, a déjà parlé.
Charles Mingiedi.
Share this content:



Laisser un commentaire